Alors que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a été historiquement connu pour ses positions fortes, c'est plutôt des généralités que Noureddine Taboubi a servi aux prisonniers politiques pour répondre à leur appel du 19 janvier. « Certains prisonniers politiques ont fait appel à l'UGTT pour intervenir. Je leur réponds que l'UGTT n'interfère pas dans le cours de la justice. Nous appelons à des procès équitables et à l'accélération des procès. Nous avons confiance en la justice et les juges. Nous sommes contre la fabrication des dossiers […] nous croyons en la présomption d'innocence. Les juges ont décidé de leur emprisonnement sur la base d'accusations et de preuves et les prisonniers ont des avocats pour les défendre », a-t-il déclaré.
Le 19 janvier courant, les détenus politiques dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat ont adressé une lettre ouverte au Quartet du dialogue national les appelant à réagir face à l'injustice et à la répression. Les détenus signataires de cette lettre ont considéré que le pays avançait vers une ère de répression, de fausses accusations, de facilitation de l'emprisonnement et de négligence au sujet de la liberté. Le Quartet composé de l'UGTT, de l'Onat, de la LTDH et de l'Utica avait, en 2015, obtenu ayant obtenu le Prix Nobel de la paix.
