C'est sur la nouvelle d'une quatorzième affaire de complot que la Tunisie s'est réveillée mardi 23 janvier 2024. Après celle de la semaine dernière impliquant le diplomate américain décédé en novembre 2023, Henry Kissinger, nous voici nager en pleine conspiration tissée, cette fois-ci, par le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Cette affaire implique aussi un proche du président de la République Kaïs Saïed, la figure emblématique de l'opposition tunisienne, Ahmed Nejib Chebbi et un dirigeant islamiste en prison, Noureddine Bhiri. Selon une intervention sur les ondes de Diwan FM dans l'émission Houna Tounes, l'avocat et ancien ministre Samir Dilou, l'affaire a éclaté quand une délatrice a révélé que le premier ministre israélien était arrivé en Tunisie à bord d'un sous-marin. Le submersible – équipé d'armes – a d'abord amarré au port de Rades puis à Bizerte. Durant cette visite, Benyamin Netanyahou a rencontré Noureddine Bhiri, Ahmed Nejib Chebbi et un représentant du collectif Citoyens contre le coup d'Etat. La possibilité d'organiser une attaque armée a alors été évoquée. Toujours selon le récit de Samir Dilou, la délatrice – une Algérienne – a affirmé qu'elle avait été refoulée à la présidence de la République puis, encore une fois, au ministère de l'Intérieur. Elle s'est ensuite dirigée vers un des tribunaux de Tunis qui l'a redirigée vers un poste de police où on a recueilli sa déposition. Une autre femme, suspectée dans cette affaire, a été entendue en présence de son avocat, d'après Me Dilou. Plus tôt dans la matinée de mardi, Samir Dilou est intervenu sur les ondes d'IFM au sujet de la même affaire. Il a refusé de communiquer l'identité de la femme suspectée dans cette affaire. Il s'est contenté d'affirmer que son identité serait une grande surprise pour les Tunisiens. Selon les chroniqueurs de l'émission Houna Tounes, elle serait du cercle proche du président de la République.
