L'avocat et ancien ministre Mohamed Abbou a affirmé, lundi 19 février 2024 que certaines personnalités avaient peur d'annoncer leur candidature à l'élection présidentielle face à Kaïs Saïed. Invité de l'émission 90 minutes sur radio IFM, il a avancé que ces personnalités craignent d'être jetées en prison sur la base de dossiers créés de toute pièce une fois en lice pour la prochaine élection. Mohamed Abbou a indiqué, également, qu'il était en négociation avec plusieurs partis politiques pour présenter un candidat à la présidentielle en guise d'alternative à Kaïs Saïed. Expliquant que la course à la présidentielle pourrait constituer une occasion pour l'opposition tunisienne de jouer le jeu, il a assuré que les craintes d'une éventuelle fraude aux élections étaient infondées car difficile. « Contrairement à ce que pensent les gens, la fraude n'est pas chose facile. L'Isie n'est pas le ministère de l'Intérieur de l'époque Ben Ali, même si c'est Kaïs Saïed qui en a désigné les membres. Si les partis se mobilisent et participent, il sera difficile qu'il y ait fraude », a-t-il déclaré. L'avocat a refusé de communiquer des noms précisant, cependant, que ceux qui ont été proposés comme candidat à la présidentielle font partie de la scène politique. Il a ajouté que l'idéal serait de choisir la personnalité qui aura le plus de chance de remporter l'élection et d'éviter ceux qui cherchent juste à porter le titre d'ancien candidat à la présidentielle.