L'ancien ministre et pressenti candidat à la présidentielle envisagée d'ici fin de l'année 2024, Mondher Zenaidi a indiqué que le sauvetage de la Tunisie concernait tout le monde. Il a qualifié la chose de devoir pour les Tunisiens et les Tunisiennes. Dans une vidéo publiée le 8 avril 2024, Mondher Zenaidi a annoncé qu'il comptait contribuer à cette opération de sauvetage en présentant un programme élaboré par des compétences tunisiennes. « Je ne prétends pas être le meilleur… Ceux habilités à trancher sur cette question sont les Tunisiens et les Tunisiennes, qu'il s'agisse d'électeurs, d'observateurs ou d'opinion publique… Je vois l'engagement politique d'un autre aspect… Je me présente fort de cinq spécificités. Premièrement : une histoire contenant des aspects positifs et des aspects négatifs. Une histoire que je ne fuis pas… J'ai décidé d'en extraire le meilleur afin d'en faire bénéficier notre pays… En même temps, j'abandonnerais ce qu'il contient de plus mauvais afin d'en éviter les dangers. Deuxièmement : un programme dont les principaux titres sont le réalisme, le renouvellement et la souveraineté sous la forme d'un contrat par objectif soumis à trois termes, à savoir l'urgent, le réformateur et le stratégique… Ce programme ne sacrifie aucune génération de ce pays… Un programme qui comporte une vision, non pas seulement de l'Etat et de l'administration, que je connais très bien et qui doivent être réformés, mais aussi de la société et de l'individu tunisien qui doit être au cœur de nos préoccupations et de nos choix… Un programme qui prend en considération les développements observés au niveau des dernières années tels que les guerres, les épidémies, les crises économiques, la hausse des prix, les crises migratoires et la propagation du populisme. Un programme dans lequel les causes et choix économiques et sociaux sont la priorité… Un programme focalisé sur la liberté du citoyen, l'amélioration de son niveau de vie et le sentiment de sécurité dans le cadre d'un triptyque: la liberté, la dignité et la sécurité… Pas de démocratie sans dignité ! Pas de dignité sans sécurité ! Pas de sécurité sans démocratie… Tel que l'énonce le 4e verset de la sourate de "Koraïsh" : "Qui les a nourris contre la faim et rassurés de la crainte". Troisièmement : une volonté et une force de changement. Un changement vers le meilleur par la grâce de Dieu. Si je n'étais pas confiant, que je n'avais pas espoir ou que je n'étais pas convaincu de ma capacité à contribuer dans l'amélioration de la situation, je n'aurais pas envisagé de m'adresser aux Tunisiens en ces temps-là… Le silence, observer du haut d'une colline ou œuvrer pour une aggravation de la situation sont des crimes contre l'Etat… Les Tunisiens ont la capacité de différencier entre la destruction et la construction… Ils ont la capacité de dire non à celui qui a changé le pouvoir en fonction, le peuple en populisme et le pays par une entité sans queue ni tête… Ils peuvent choisir le meilleur. Veulent-ils un président sans présidence, un président sans boussole, un président sans espoir, un président qui n'écoute pas les maux du peuple et qui n'est pas conscient de la flambée des prix et qui n'écoute que les déclarations de ses opposants et qui voit des complots partout ? Veulent-ils un président qui utilise les ressources de l'Etat afin de se débarrasser de ses rivaux politiques au lieu de se débarrasser des ennemis de la Tunisie qui sont le chômage, l'inflation, l'insécurité, la corruption, l'absence d'horizon et les files sans fin ? Je n'ai pas peur de demander aux Tunisiens de trancher ! Je n'ai pas peur de leur test… J'ai plus peur de leur colère, de leur désespoir et de la normalisation avec la misère… Je préfère une Tunisie où on peut choisir le meilleur sans se soucier de qui il s'agit ! Quatrièmement : compter sur des compétences nationales et sur des ressources humaines d'exception ne se focalisant pas sur la quantité, mais sur la qualité… Des Tunisiens et des Tunisiennes ne se souciant que du sauvetage de la Tunisie… Des Tunisiens et des Tunisiennes cumulant la richesse de l'expérience, la vitalité de la jeunesse et ayant fait l'effort de rédiger un programme approprié à la Tunisie et répondant aux attentes des Tunisiens pour un meilleur futur. Cinquièmement : une promesse, un serment et un engagement de ne pas reproduire les erreurs du passé ayant contribué à l'aggravation de la situation et au désengagement politique des Tunisiens… C'est pour cela que j'ai fait du premier point de mon programme l'identification des erreurs afin de les combattre et de les empêcher de s'infiltrer de nouveau dans la vie publique… Je tiens à préciser que je soutiendrais et approuverais toutes initiatives pacifiques, civiques et démocratiques contribuant aux efforts de sauvetages… Nous considérerons la prochaine élection présidentielle comme celle du sauvetage à condition qu'elle respecte les conditions d'intégrité, de démocratie, de liberté et d'objectivité, et si elle est tenue dans un climat respectant les droits et les libertés individuelles et collectives dont les premiers pas seraient l'annulation de tous les décrets limitant la liberté d'opinion, d'expression et de la presse, la levée des restrictions sur les partis politiques, la libération des détenus politiques et mettre fin à toute barrière les empêchant d'exercer leurs droits de se présenter aux prochaines élections et de contribuer aux efforts de sauvetage… J'ai décidé, malgré ma nature optimiste, de clôturer cette vidéo en abordant la situation de la justice et en évoquant les cris de détresse lancés quotidiennement par les magistrats et les avocats… Le sauvetage du pays passe, impérativement, par la réhabilitation de l'institution judiciaire, sa qualification en tant que pouvoir indépendant et non une fonction, la réinstauration du Conseil Supérieur de la Magistrature et l'accélération de la mise en place d'une cour constitutionnelle… Que Dieu protège la Tunisie ! », a-t-il dit.