L'Association tunisienne des Femmes démocrates (ATFD), a publié, lundi 22 avril 2024, un communiqué dénonçant les accusations prononcées à l'encontre de son ancienne présidente, Bochra Belhaj Hmida, citée dans le cadre de l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat. L'ATFD, commentant le rapport de clôture de l'enquête, a estimé qu'il est devenu clair que le pouvoir judiciaire bafoue les normes minimales d'indépendance, outre la manipulation flagrante des procédures et des règles les plus simples d'un procès équitable. « Le pouvoir politique, qui a mis la main sur le pouvoir judiciaire n'a même pas pris la peine de fournir la moindre preuve réelle ou juridique contre Bochra Belhaj Hmida ou les autres personnes citées dans le dossier », a relevé l'ATFD. L'association a souligné que les accusations ont seulement été fondées sur le fait que Bochra Belhaj Hmida a reçu une décoration française, dont ont bénéficié des centaines de Tunisiens avant elle, ajoutant que le parcours militant de l'activiste et défenseure des droits de l'Homme lui a valu d'être décorée à maintes reprises en Tunisie et à l'étranger. L'ATFD a exprimé son soutien inconditionnel à son ancienne présidente appelant à mettre fin aux accusations infondées qui la visent ainsi que les opposants politiques. On rappellera que le juge d'instruction a décidé de clôturer l'instruction dans l'affaire dite de complot contre la sûreté de l'Etat et de transmettre l'affaire à la chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis. Khayam Turki, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, Jaouhar Ben Mbarek, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi sont toujours détenus en prison.