Un géant chinois de l'automobile investit en Tunisie : 700 emplois à la clé    France - Les sept moments clés du mandat Bayrou    France - Un vote historique : François Bayrou contraint à la démission    Routes tunisiennes : amendes jusqu'à 1 100 dinars pour les dépôts de déchets    IT Business School : former les talents et révéler les entrepreneurs de demain    La Tunisie valide son billet pour la Coupe du monde 2026 grâce à Ben Romdhane    Autoroute TunisJelma : Salah Zouari évoque 30 % d'avancement des travaux    Salon de l'artisanat Articrea du 6 au 12 octobre 2025 au Parc des expositions du Kram    Nabeul fournit 70 % du raisin de cuve tunisien mais la production s'essouffle    Alerte critique pour les utilisateurs d'Android : deux failles de sécurité découvertes    Bizerte : un jeune arrêté pour avoir violemment agressé sa mère    Emplois du temps disponibles en ligne... préparez-vous pour la nouvelle année scolaire    Hazem mastouri ou l'age de la maturité : Un buteur hors pair    Tunisie A' – Une production insuffisante : Ils n'iront pas loin...    La Guinée equatoriale, notre adversaire du jour : Redevenir une équipe frisson    Sousse : six mois de prison pour maltraitance animale    Les Rencontres Internationales de la Photographie de Ghar El Melh font leur grand retour    Toutes les chaînes pour suivre le match des Aigles de Carthage    Turquie : deux policiers tués dans une attaque au commissariat    Jendouba : le WWF s'engage pour sauver la tourbière de Dar Fatma    12 000 tonnes de pommes de terre stockées en prévision de l'automne    Tozeur : 17,40% de participation au second tour des législatives partielles    Sousse : 500 caméras installées pour renforcer la sécurité dans la ville    La flottille mondiale Soumoud arrive à Sidi Bou Saïd : La Tunisie, carrefour de la solidarité maghrébine et internationale    Réhabilitation des places Barcelone et Mongi Bali à Tunis    Rentrée scolaire 2025 : Ramzi Trabelsi évoque un coût de 153 à 276 dinars selon le niveau    Initiatives du Congrès américain : les menaces sont-elles réelles ou farfelues ?    Tunisien tué à Marseille : l'Ordre des avocats tunisiens engage une action à Marseille    Météo : Temps orageux et hausse des températures sur la Tunisie    Etats-Unis : un homme armé en fuite après une fusillade qui a fait un mort et 5 blessés au Texas    London Film Festival 2025 : deux films tunisiens en sélection, Dhafer Labidine à l'affiche d'un film palestinien    Kasserine : La dépouille de Abdelkader Dhibi arrive à Tunis    Sidi Bou Saïd : accueil des navires de la flottille internationale « Al-Soumoud »    Nouveau séisme inquiète la population    « Big Moments » : 27 artistes tunisiens exposent au CNAV de Tunis    La dépendance stratégique de l'Occident aux terres rares chinoises: Enjeux géopolitiques et perspectives    Dimanche 7 septembre : orages et averses attendus    DECES: Mustapha MISSOUM    Kaouther Ben Hania décroche le Lion d'argent à la Mostra de Venise    « La Voix de Hind Rajab » bouleverse Venise et rafle six prix parallèles    Les funérailles de Mohamed Hajj Slimane auront lieu samedi à Gammarth    Violences dans les stades : le gouvernement muscle son jeu, le Parlement sur la touche ?    Décès du réalisateur Mohamed Haj Slimane    Arrivée ce soir en Tunisie du corps d'Abdelkader Dhibi, tué par la police en France    La Maison des Arts du Belvédère et Art Cot organisent l'exposition "Big moments" du 06 au 20 septembre 2025    Le designer tunisien Hassene Jeljeli illumine la Paris Design Week 2025    la destination la moins chère pour les expatriés en 2025    Ultra Mirage El Djérid 2025 à Tozeur : Assurances BIAT renouvelle son engagement sportif et social    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les voies des nouvelles approches sont impénétrables
Publié dans Business News le 26 - 04 - 2024

Croyez-le ou non, nous avons une deuxième chambre législative investie il y a plus d'une semaine, mais personne ne sait exactement quelles sont ses prérogatives.
Pensez-y un peu. Il y a quelques mois, l'Instance supérieure 'indépendante' pour les élections (Isie) avait organisé le scrutin pour être en conformité avec les nouvelles dispositions incluses dans la constitution présidentielle. Une campagne électorale a eu lieu, des gens ont déposé leurs candidatures et ont présenté des programmes, puis des électeurs se sont déplacés aux urnes pour élire ces gens. Par la suite, il y a eu un suffrage entre les nouveaux élus pour choisir leurs représentants aux conseils régionaux, puis au Conseil national des régions et des districts. Tout ce processus a abouti donc à l'investiture de la deuxième chambre, mais sans qu'on n'ait une idée précise sur ce qu'est ce conseil. On peut dire sans douter que c'est un précédent dans le monde entier. Du jamais vu ! Peut-être que la chose fait partie des nouvelles approches, qui changeront la pensée humaine, portées par le régime. Peut-être que ces approches sont tellement révolutionnaires et avant-gardistes qu'il est difficile pour nous, communs des mortels, d'en percer le sens. Difficile à comprendre en effet.

Le fait est que personne ne connait à ce jour les prérogatives, le rôle et le périmètre d'action de ce nouveau conseil. L'idée d'une assemblée bicamérale nous vient du président qui avait établi cela dans sa constitution rédigée unilatéralement. Au troisième chapitre relatif à la « fonction » législative, un petit nombre d'articles évoque le Conseil national. Ce que l'on sait c'est que la loi de finances et les plans de développement ne peuvent être adoptés qu'à la majorité absolue des deux chambres, que les élus du conseil bénéficient de la même immunité que ceux de l'Assemblée des représentants du peuple et que le conseil national exerce des pouvoirs de contrôle concernant les questions relatives à la mise en œuvre du budget et des plans de développement. La constitution de 2022 dispose aussi qu'une loi devra réglementer les interactions entre l'ARP et le conseil national. C'est tout !
Alors que les nouveaux élus ont investi le siège de l'ancienne chambre des conseillers, il n'existe aucune loi qui réglemente les fonctions de la deuxième chambre, ou la nature de ses relations avec les autres institutions de l'Etat. Etonnamment, le président de la République a affirmé que c'est maintenant qu'il fallait trouver les idées pour ce faire. Les voies des nouvelles approches sont impénétrables pour les non-croyants en le processus du 25-Juillet.

Croyez-le ou non, nous devrions avoir à l'automne 2024 une élection présidentielle, mais personne ne connait la date exacte du scrutin ou les conditions de candidatures. Partout dans le monde et dans les pays qui se respectent (qu'ils soient une démocratie ou pas), le calendrier électoral est connu bien à l'avance. La date peut même être fixée des années avant l'élection tant il ne s'agit que d'un simple détail. Sauf que sous les cieux tunisiens, berceaux des nouvelles approches révolutionnaires, on n'en sait que dalle. Du jamais vu !

Au cours de la semaine, l'Isie a renvoyé la balle dans le camp du président. Sous pression, l'instance dite indépendante, avait déclaré que la date et le calendrier seront annoncés tout de suite après la fin des élections du conseil national des régions. Mais toujours rien. Alors, l'Isie, qui a toutes les prérogatives selon la loi de définir la date, a fait savoir qu'elle attendait que le président publie le décret de la convocation des électeurs pour agir. Cependant, et selon la loi, la convocation des électeurs ne se fait qu'avant trois mois du scrutin. Et durant cette période, le président peut convoquer les électeurs trois mois avant ou à la dernière minute. Rien ne l'en empêche. Il pourrait par exemple choisir de le faire à un mois de l'élection et ainsi tout le monde resterait suspendu à son bon-vouloir, à commencer par l'Isie qui n'a pas joué son rôle en définissant au préalable la date exacte. C'est le serpent qui se mord la queue.
Par ailleurs, on attend toujours de savoir quelles seront les modifications faites aux conditions de candidature. On sait que la question de l'âge et de la nationalité sera révisée pour être en adéquation avec les dispositions de la constitution de 2022, mais ça nous parle aussi de nouvelles conditions notamment la nécessité pour le candidat de fournir une copie de son casier judiciaire. Alors que des personnes ont déjà annoncé leur candidature et que d'autres envisagent de le faire, ni la date de l'élection ni les règles du jeu ne sont claires. Le flou total.

Peut-être que le régime apprécie tellement le suspens, qu'il compte nous surprendre encore une fois. On ne sait jamais. Et puis ce serait inutile d'essayer de comprendre ou d'analyser puisqu'on vit actuellement sous le règne de la confusion et du fait accompli.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.