Une vague de dénonciation a été lancée sur les réseaux sociaux, en soutien à l'ancienne directrice exécutive de l'organisation Tunisie Terre d'Asile, Sherifa Riahi. La militante a été placée, mardi, en détention dans le cadre de l'affaire de l'appel d'offres pour la location d'hôtels dans le but d'accueillir des migrants subsahariens. N'ayant été reconnue coupable d'aucun crime, Sherifa Riahi a été séparée de son bébé de deux mois pour être détenue sans aucun motif valable, s'indignent les activistes. Ils dénoncent des pratiques où les mesures liberticides sont devenues la norme au lieu d'être, comme le veut la loi, l'exception.
Une enquête, rappelons-le, a été ouverte au sujet des annonces lancées par l'association, pour associations de malfaiteurs dans le but d'aider des personnes à accéder au territoire tunisien. Sherifa Riahi et un autre responsable ont été auditionnés par le ministère public le vendredi 3 avril 2024 qui a décidé de leur détention pour 48 heures, puis 48 heures supplémentaires et par la suite d'émettre un mandat de dépôt. Les deux accusés sont, aussi, poursuivis pour mauvaise gestion et détournement de fonds. D'autres accusés poursuivis dans le cadre de la même enquête avaient été laissés en liberté.
