Près de 3000 personnes ont participé, vendredi 13 septembre 2024, à la manifestation organisée par le Réseau tunisien des droits et des libertés. Les photos et les vidéos de celle-ci ont fait le tour de la toile. Une partie des internautes a réagi et commenté la chose. Le sociologue et architecte Fethi Jelassi a partagé une vidéo des manifestants avec le message suivant : « Je vous le dis : heyla leblad », en référence à la déclaration de l'avocate et chroniqueuse, Sonia Dahmani pour laquelle elle a été condamnée à huit mois de prison.
La journaliste, Monia Arfaoui a, aussi, commenté. Elle a indiqué que l'avenue Habib Bourguiba, où s'étaient regroupés les manifestants, avait toujours fait face à la tyrannie. « Il y a des nuages gris dans le ciel de la nation... Mais sous le ciel, il y a des cœurs qui ne connaissent que le chemin de la liberté », a-t-elle écrit.
Quant à l'ancien conseiller auprès de la présidence de la République, Noureddine Ben Ticha, il a publié une photo montrant l'une des pancartes brandies par les manifestants tout en affirmant qu'il s'agissait d'un message décrivant le plus la situation actuelle. Il s'agit d'une pancarte indiquant que le président, malgré les prérogatives d'un véritable pharaon, n'a rien accompli. Il a accompagné la publication de l'hashtag « Nous ne nous tairons pas ».
De son côté, le journaliste, Zied El Heni a salué la mobilisation et la participation de plusieurs personnes à cette manifestation. Il a considéré qu'il s'agissait d'une forme de soutien à la liberté et à la dignité. Il a accompagné la publication des hashtags « Peuple, je t'aime », « À bas le coup d'Etat » et « Vive la Tunisie ».
L'ancien ministre, Faouzi Ben Abderrahman a, également, réagi à la manifestation. Il a assuré que la Tunisie ne sera jamais gouvernée par la peur et l'injustice.
L'écrivain et militant, Abdelaziz Belkhodja a, quant à lui, assimilé la manifestation du 13 septembre 2024 à celle du 14 janvier 2011. Il a considéré que ces deux événements défendaient les mêmes valeurs.
Le cinéaste et ancien directeur des Journées cinématographiques de Carthage, Brahim Letayef a exprimé sa joie de voir plusieurs jeunes participer à cette manifestation. Il a considéré qu'il s'agissait d'un bon signe et que ces jeunes assureront la relève en matière de lutte pour la liberté.
L'ancien membre de l'Instance supérieure indépendante pour les élections, Sami Ben Slama a indiqué que le nombre de manifestants était important malgré l'absence de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il a considéré que le système en place devait aborder la manifestation comme étant un signal d'alarme indiquant que le peuple en avait marre. Il a mis au défi les soutiens du système en place d'organiser une manifestation avec au moins cent participants.