Dans la soirée du mardi 31 décembre 2024, la présidence de la République a publié une courte vidéo accompagnée d'un bref descriptif. Celui-ci indiquait que le président de la République, Kaïs Saïed, avait reçu au palais de Carthage Abdelsamad Kribi, ingénieur spécialisé dans les mines et la chimie industrielle. Cet invité, inconnu du grand public, n'avait pas fait l'objet d'explications particulières de la part de la présidence quant aux raisons de cette entrevue. Après quelques recherches, il s'avère qu'Abdelsamad Kribi est l'initiateur d'une société communautaire. Ingénieur en chimie industrielle et spécialisé dans les mines et l'exploitation des carrières, Abdelsamad Kribi est à l'origine de la création de la "Société régionale communautaire Sebsab Kasserine pour le marbre". En tant que président du comité fondateur de cette société, il ambitionne de structurer le secteur du marbre dans le gouvernorat de Kasserine. Son objectif est de « transformer les ressources naturelles en moteur de développement durable tout en mettant fin à des décennies d'exploitation désordonnée ».
Plus tard dans la soirée, la présidence à donné de plus amples détails à propos de l'invité. Le communiqué de la présidence de la République a précisé qu'Abdelsamad Kribi a mis au point un procédé permettant de fabriquer du papier à partir de pierres rares, de résidus de phosphate, de débris de carrières et de restes de matériaux de construction. « Cette invention, qu'il a dirigée à l'international, a été produite et est utilisable dans divers domaines, allant des cahiers scolaires à l'emballage et les sacs. De plus, elle contribue à la préservation de l'environnement et peut se transformer en engrais en raison de sa composition ». Kaïs Saïed en a profité pour réaffirmer que « la Tunisie ne regorge pas seulement de ressources naturelles, mais surtout d'une richesse humaine, et qu'il suffit de tracer le chemin pour que la jeunesse, en particulier, puisse créer la richesse qui profitera non seulement à elle-même, mais à la nation entière ». Le président de la République a insisté sur le fait que l'idée des entreprises communautaires, pour lesquelles un cadre juridique clair a été mis en place, « émane de la volonté du peuple », rappelant à cet égard les initiatives prises par les habitants de nombreuses régions du pays pour exploiter les ressources naturelles « afin qu'elles ne restent pas gaspillées ou accaparée sans droit légitime ».