Le comité de défense de l'avocate Sonia Dahmani prévoit d'organiser une conférence de presse le lundi 12 mai 2025, à la Maison de l'avocat. La date de la conférence correspond à un an depuis l'arrestation de la chroniqueuse et avocate. Cette rencontre vise à faire le point sur les derniers développements du dossier judiciaire de Me Dahmani. Il s'agira notamment de revenir sur les irrégularités signalées tout au long de la procédure, les atteintes aux droits de la défense, ainsi que les conditions juridiques et humaines dans lesquelles l'avocate se trouve depuis son arrestation. Le comité de défense entend également profiter de cette occasion pour réitérer son appel au respect de l'Etat de droit, à la garantie d'un procès équitable et à la défense des libertés fondamentales, notamment la liberté d'expression. Sonia Dahmani est devenue une figure emblématique des tensions croissantes autour de la liberté d'expression en Tunisie. Son arrestation, survenue le 11 mai 2024, a suscité une vive controverse tant au niveau national qu'international. Ce jour-là, des agents des forces de l'ordre en civil ont fait irruption dans les locaux de la Maison de l'avocat à Tunis, où Sonia Dahmani s'était réfugiée. Cette intervention, menée sans mandat apparent, a été diffusée en direct par France 24, dont la caméra a été renversée lors de l'opération. L'arrestation de Mme Dahmani fait suite à des déclarations faites lors d'une émission télévisée, où elle avait ironisé sur la situation des migrants subsahariens en Tunisie. Ces propos ont été interprétés par les autorités comme une diffusion de fausses informations, en vertu du décret 54. En juillet 2024, Sonia Dahmani a été condamnée en première instance à un an de prison ferme dans l'affaire dite « Heyla leblad ». Cette peine a été réduite à huit mois en appel. En octobre 2024, elle a été condamnée à deux ans de prison pour diffusion de fausses informations, toujours en vertu du décret 54. L'arrestation et les condamnations de Sonia Dahmani ont suscité de nombreuses réactions. Des organisations de défense des droits de l'Homme, telles qu'Amnesty International, ont dénoncé une atteinte à la liberté d'expression.