L'ancien ministre du Tourisme, René Trabelsi, a réagi vendredi 9 mai 2025 à l'agression survenue la veille à Djerba. « À la suite de l'agression violente dont a été victime un citoyen tunisien de confession juive sur l'île de Djerba, nous réaffirmons que la Tunisie reste un pays de coexistence et de tolérance. Ces actes isolés ne reflètent en rien l'esprit du peuple tunisien, reconnu pour sa solidarité et son unité. Les habitants de Djerba, toutes communautés confondues, restent profondément attachés aux valeurs de citoyenneté et d'appartenance. Ils ont confiance en la justice et dans les institutions sécuritaires et judiciaires de l'Etat. La Tunisie va bien et restera toujours une terre de paix et d'harmonie », a-t-il publié sur les réseaux sociaux.
Jeudi 8 mai 2025, un bijoutier djerbien de confession juive a été agressé à l'arme blanche dans sa boutique par un jeune homme, selon des témoins. L'attaque s'est produite en plein jour, dans un quartier commerçant de l'île. L'incident a rapidement suscité de nombreuses réactions et spéculations. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la victime recevant les premiers soins dans un établissement hospitalier. Son état est stable, d'après les mêmes sources. Les motivations de l'agression restent floues. Certains évoquent une tentative de vol, tandis que d'autres redoutent un acte à caractère antisémite, voire terroriste. Le climat d'incertitude a été accentué par l'absence de communication officielle, d'autant plus que l'agression a eu lieu le jour de la visite du ministre tunisien des Affaires religieuses à Djerba. Dans ce contexte tendu, le ministre israélien des Affaires étrangères a vivement réagi. Dans une déclaration relayée par Al Jazeera, il a dénoncé « une agression contre un citoyen juif à Djerba » et a appelé les autorités tunisiennes à « protéger la communauté juive ». Cependant, plusieurs sources locales affirment que l'agression n'aurait aucun mobile religieux. Il s'agirait d'un différend personnel entre deux individus qui se connaissaient de longue date. L'assaillant et la victime auraient un contentieux ancien, suggérant un possible règlement de comptes. À ce stade, aucune déclaration officielle ne vient confirmer ni infirmer cette version. L'enquête est toujours en cours.