La députée de la circonscription de Sfax Sud, Fatma Mseddi, a mis en garde contre la scolarisation des enfants de migrants subsahariens. Elle a évoqué un projet soutenu par Ennahdha, qu'elle estime porter atteinte à la Tunisie et à sa souveraineté. Dans une première publication Facebook datée du 10 juin 2025, Fatma Mseddi a abordé la question sous la forme d'une simple interrogation, sans évoquer d'emblée le fameux complot visant à « coloniser » la Tunisie, dont elle parle régulièrement. « L'année scolaire prochaine sera-t-elle la première année de scolarisation des enfants de migrants irréguliers ? », s'est-elle interrogée.
Dans une vidéo publiée le même jour, la députée a repris ses habituelles accusations à l'encontre des migrants subsahariens en situation irrégulière en Tunisie. Selon elle, il s'agirait d'une colonisation dissimulée. Elle a présenté la scolarisation des enfants de migrants comme un véritable fiasco. Toujours selon Fatma Mseddi, il n'y aurait pas lieu de parler de scolarisation de ces enfants en raison de fraudes liées à leurs extraits de naissance. Elle a affirmé que certains d'entre eux auraient été inscrits dans le registre de l'état civil tunisien sans qu'aucune preuve de leur identité ne soit présentée. « L'inscription ne se fait plus en fonction d'une pièce d'identité des parents… Il s'agit d'un simple formulaire à remplir, sans aucun détail concernant la véritable identité de la mère… Ceci est, pour moi, inacceptable », a-t-elle déclaré.
Fatma Mseddi a estimé que l'inscription d'enfants de migrants dans les écoles tunisiennes, selon la procédure en vigueur, signifiait la fin de l'Etat tunisien et de sa souveraineté nationale. Elle a affirmé que ce qu'elle qualifie de complot s'inscrivait dans un projet porté par le mouvement Ennahdha et par l'ancien président de la République, Moncef Marzouki, visant à coloniser la Tunisie.