La députée, Fatma Mseddi a affirmé que des unités sécuritaires et des équipes médicales se sont rendues, le 2 avril 2025, au camp des migrants subsahariens se trouvant à El Amra, au gouvernorat de Sfax. S'exprimant le 3 avril 2025 durant "Expresso" de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Fatma Mseddi a indiqué que ces équipes ont été déployées dans le but de proposer aux migrants de les rapatrier vers leurs pays d'origine. Selon elle, il y a eu un grand nombre d'interactions avec cette initiative et plusieurs migrants irréguliers auraient exprimé leur désir de retourner dans leurs pays d'origine. « Ceci prouve que l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ne faisait pas son travail correctement… Une telle opération n'a pas été réalisée par l'OIM depuis un bout de temps… Les équipes médicales étaient là afin d'étudier l'état de santé des migrants et de voir s'ils sont porteurs de maladies contagieuses ou non », a-t-elle ajouté. Pour ce qui est des migrants n'ayant pas exprimé leur désir d'être rapatriés, Fatma Mseddi a indiqué que ces derniers seront transférés vers une autre zone afin de vérifier leurs identités, puis seront expulsés. L'élue a, aussi, indiqué qu'une proposition de loi avait été déposée auprès de l'Assemblée des Représentants du Peuple portant sur l'expulsion et le rapatriement des migrants en situation irrégulière se trouvant sur le territoire tunisien. « L'expulsion est un acte autorisé… Il y a une différence entre l'expulsion et le refoulement, c'est-à-dire lorsqu'on envoie les migrants n'importe où… Tout ceci se déroule dans le cadre du respect des droits humains… Ceci a lieu en Grande-Bretagne, en France et aux USA… Tout migrant en situation irrégulière sera placé temporairement dans un centre jusqu'à son rapatriement », a-t-elle poursuivi. Fatma Mseddi a expliqué que la proposition de texte protégeait les individus ayant obtenu la qualité de réfugiés auprès des autorités tunisiennes et qu'elle comportait les mécanismes permettant au migrant ayant fait l'objet d'une mesure de rapatriement de saisir la justice. Elle a affirmé que la proposition de loi a été présentée au bureau de l'ARP, qui a choisi de ne pas transférer le texte à la commission parlementaire concernée afin de l'étudier. Elle a exprimé son étonnement quant au blocage de la proposition de loi. La députée a, aussi, affirmé que des renforts sécuritaires ont été déployés à El Amra et que ceci s'inscrivait dans le cadre des opérations de rapatriement de migrants en situation irrégulière. Elle a affirmé que plus de 20.000 migrants irréguliers se trouvaient dans cette région.