La députée Fatma Mseddi a proposé la nationalisation des biens des étrangers en Tunisie en guise de réaction à toute ingérence dans les affaires tunisiennes. Elle a considéré que la question des migrants des pays subsahariens touchait à la souveraineté nationale. « Liberté, Ordre, Justice, telle est la devise de la République tunisienne. Mais, aujourd'hui, nous manquons d'ordre… La liberté n'est pas celle de circuler, comme on le prétend, sans visa et dans l'illégalité… La liberté n'est pas celle des atteintes à notre souveraineté, à nos terres et aux biens des citoyens. La liberté signifie le respect de l'Etat… Celui qui n'œuvre pas pour le respect de la souveraineté de l'Etat doit partir », a-t-elle ajouté. S'adressant au président de la République, Kaïs Saïed et au président de l'Assemblée des représentants du peuple, Fatma Mseddi a demandé la tenue d'une plénière à huis-clos en présence de ces derniers, ainsi que du chef du gouvernement, Ahmed Hachani et des ministres dont les portefeuilles touchent à la souveraineté de l'Etat au sujet des migrants de pays subsahariens.
Fatma Mseddi a affirmé qu'en l'absence de mesures après la tenue de cette plénière, elle œuvrera pour l'application d'une motion de censure visant le gouvernement en raison de son inaction. Elle a, également, appelé à la révision des accords signés par la Tunisie depuis 2011 et ayant pour véritable but de coloniser la Tunisie. Elle a accusé l'Union européenne d'être derrière ce complot. L'élue a estimé que l'UE devait appuyer la Tunisie dans ses efforts de déportation des migrants. En cas de refus et en guise de réaction, la Tunisie doit procéder à la nationalisation des richesses et des biens des étrangers en Tunisie, selon sa proposition.
La députée est connue pour ses positions ouvertement hostiles aux migrants subsahariens et a proféré, à plusieurs reprises, des propos racistes.