Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu dans l'après-midi du mercredi 9 juillet 2025 au palais de Carthage, Amina Srarfi, ministre des Affaires culturelles, d'après un communiqué publié à 2h21 du matin. Au début de cet entretien, le chef de l'Etat a réaffirmé que la culture constitue un pilier de la souveraineté nationale. Il a insisté sur le fait qu'elle ne doit pas se réduire à des festivals ou à des expositions saisonnières durant quelques jours ou semaines. Toute manifestation culturelle ou artistique doit s'inscrire dans les enjeux de la liberté et de l'émancipation, non seulement en Tunisie mais dans le monde entier. Le président de la République a rappelé que plusieurs festivals culturels internationaux en Tunisie, dès leur création, ont contribué non seulement à l'élévation artistique et à diverses formes de créativité, mais ont aussi été des rendez-vous où se retrouvaient les militants de l'art, de la pensée et du goût raffiné. Certains de ces festivals ont même couronné le parcours d'artistes et de créateurs. Il a cité à ce titre plusieurs manifestations telles que le Festival international de Carthage, le Festival de Hammamet ou encore le Festival de Jazz de Tabarka, qualifiant ces événements, entre autres, de plateformes mondiales de création et de lutte pour les causes de la liberté et de la libération. Il a insisté pour qu'ils le restent, en soulignant qu'ils ne doivent ouvrir leurs portes qu'à ceux qui adhèrent à une pensée libre et qui rejettent toute démarche purement lucrative, dénuée de toute valeur humaine. Ces festivals doivent s'inscrire dans le cadre de la lutte pour la libération menée par la Tunisie et refléter les positions de principe de l'Etat tunisien, issues de la volonté libre du peuple tunisien. Il n'y a pas de place en leur sein pour ceux qui ne partagent pas ces convictions fondamentales. Le président a enfin donné ses instructions pour intensifier les efforts en faveur du rôle de la culture dans la diffusion d'une pensée nationale libre, rempart contre le repli intellectuel, mais aussi contre l'extrémisme et le terrorisme. Il a également insisté sur l'importance de récupérer les pièces archéologiques spoliées, affirmant qu'elles appartiennent au peuple tunisien, qui a le droit légitime de les récupérer.