Le ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a présidé une réunion du comité national chargé du suivi des glissements de terrain sur la colline de Sidi Bou Saïd. La rencontre s'est tenue à l'espace Ennejma Ezzahra et s'inscrivait dans le cadre de l'évaluation des efforts déployés pour limiter les risques liés à ce phénomène naturel. Dans un communiqué publié samedi 19 juillet 2025, il est précisé que les participants ont examiné l'état d'avancement du programme d'intervention mis en place pour sécuriser la zone et ont discuté des prochaines étapes à entreprendre. Le ministère a insisté sur la nécessité d'une coordination efficace entre les différentes parties concernées afin d'assurer une gestion durable du site, classé parmi les zones sensibles. À l'issue de la réunion, le ministre s'est rendu sur le terrain pour constater certains glissements enregistrés précédemment. Cette visite a permis d'évaluer l'ampleur des mouvements de sol et de souligner l'urgence de poursuivre les travaux de stabilisation, afin de protéger le patrimoine architectural et naturel de Sidi Bou Saïd.
Il convient de rappeler que la colline de Sidi Bou Saïd fait face à une menace de glissements de terrain, comme l'avait souligné, en mai 2024, le directeur général par intérim de l'Agence de protection et d'aménagement du littoral (Apal), Mehdi Belhaj. Dans une interview accordée à l'agence TAP, il avait expliqué que l'érosion de la base de la colline, causée principalement par l'érosion côtière, combinée à la composition fragile du sol, rend la zone particulièrement vulnérable. Le responsable avait également alerté sur les mouvements de terrain observés au sommet, notamment sous le palais Ennejma Ezzahra, en raison des précipitations. Il avait en outre mis en garde contre les constructions résidentielles illégales qui aggravent la situation. Une inspection menée fin 2023 avait révélé d'autres facteurs de fragilisation : infiltration d'eau, usage excessif de l'eau pour l'irrigation ou encore remplissage de piscines.
Par ailleurs, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, avait présidé, le 2 juillet 2025, une réunion de travail consacrée aux glissements de terrain sur la colline, en présence de représentants de plusieurs ministères et institutions publiques. La rencontre avait permis de dresser un diagnostic de la situation et de convenir de mesures urgentes. La ministre avait appelé à accélérer la mise en œuvre du projet de prévention, soulignant son importance dans la démarche d'inscription du village sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.