L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi 22 juillet 2025, le projet de loi relatif à l'approbation d'un accord de prêt conclu entre la Tunisie et le le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe. Cet accord, signé le 20 novembre 2024, vise à financer le projet de rénovation et de modernisation des lignes ferroviaires destinées au transport du phosphate. L'objectif principal est de renforcer la capacité de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) à assurer un transport plus efficace et moins coûteux du phosphate, tout en améliorant la rentabilité du secteur. Ce prêt, signé le 20 novembre 2024, est destiné à financer un projet stratégique relatif à la rénovation et la modernisation des lignes ferroviaires utilisées pour le transport du phosphate selon le communiqué de l'ARP. D'un montant estimé à 523 millions de dinars tunisiens, cet investissement vise à améliorer l'infrastructure vieillissante du réseau ferroviaire, afin d'augmenter les capacités de transport, réduire les coûts logistiques et relancer la compétitivité du secteur du phosphate. Le ministre de l'Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a précisé que ce financement ciblait exclusivement la modernisation de quelque 190 kilomètres de voies ferrées dédiées au phosphate. Il a insisté sur l'importance de ce secteur, qui contribue à hauteur de 3 % au PIB et représente environ 10 % des exportations tunisiennes. Le ministre a souligné que ce prêt constitue un levier important pour dynamiser l'activité de la Compagnie des phosphates de Gafsa et du Groupe chimique à travers une meilleure efficacité logistique et une réduction des coûts d'exploitation.
Durant les débats parlementaires, plusieurs députés ont soutenu l'opportunité de ce financement, tout en appelant à une meilleure gouvernance des ressources empruntées. Ils ont insisté sur la nécessité de veiller à ce que les fonds soient strictement affectés au projet en question, tout en exigeant un suivi rigoureux des réalisations. Le ministre a assuré que l'accord de prêt faisait l'objet d'un double contrôle, tant de la part du bailleur de fonds que des autorités tunisiennes, écartant ainsi tout risque de détournement ou de mauvaise affectation. En fin de séance, le projet de loi a été approuvé par 69 voix pour, contre 12 oppositions et 17 abstentions. Par cette adoption, la Tunisie s'est engagée dans un processus de réhabilitation de son réseau ferroviaire, avec l'ambition de relancer un secteur clé de son économie.