Le Front de salut national a annoncé, mardi 22 juillet 2025, le report de la marche initialement prévue pour le 25 juillet. Cette décision est intervenue « après l'échec des efforts de coordination entre les différentes forces politiques et civiles, malgré les concessions faites par le Front pour parvenir à une action unifiée », selon son communiqué. L'organisation a précisé qu'elle rendra public, en temps opportun, le calendrier de ses prochaines initiatives.
Le Réseau tunisien des droits et des libertés avait lui aussi prévu un rassemblement à Tunis, avant de le reporter, invoquant la confusion créée par la multiplication des appels à protester et « le manque de convergence entre les forces de l'opposition démocratique ». De son côté, l'UGTT a pris ses distances avec ces mobilisations. Dans un communiqué, la centrale syndicale a affirmé ne pas avoir été consultée et a mis en garde contre toute instrumentalisation politique de la symbolique de la place Mohamed Ali, tout en condamnant les campagnes de dénigrement menées à son encontre.
Ce retrait du Front du salut s'inscrit donc dans un climat de fragmentation persistante au sein de l'opposition. Malgré les tentatives de rapprochement entre mouvements islamo-conservateurs, progressistes et organisations de la société civile, aucune entente n'a pu être trouvée autour d'une mobilisation commune. Le 25 juillet 2025, qui devait incarner un moment de convergence, semble au contraire révéler, une fois de plus, l'incapacité des forces contestataires à dépasser leurs divisions.