Fraîchement mises en service, les nouvelles lignes de bus offertes par la Chine font déjà les frais du vandalisme. L'un des bus, tout juste sorti du dépôt de Bir El Kassaa et transféré vers le dépôt de la Cité Ettadhamen pour intégrer le réseau de transport, a été délibérément endommagé le jour même de sa mise en circulation. Selon les premiers témoignages, la nouvelle unité, importée récemment de Chine dans le cadre du renforcement du parc de la Société des Transports de Tunis (Transtu), a été violemment prise pour cible par des jets de pierres. Résultat : des vitres brisées, des dégâts matériels regrettables et, surtout, beaucoup de déception dans l'opinion publique.« Ces bus ont été acquis grâce à l'argent du contribuable tunisien, au prix de sacrifices, d'endettement, au détriment de secteurs essentiels comme la santé ou l'éducation », s'insurgent des citoyens sur les réseaux sociaux, dénonçant des « actes barbares » commis par une « minorité dévoyée ». Face à cette situation, de nombreuses voix s'élèvent pour appeler à un renforcement du dispositif sécuritaire autour des dépôts et des lignes sensibles, et à des campagnes de sensibilisation massives sur l'importance du respect des biens publics.