Le colonel-major Chamseddine Adouani, chef du bureau de communication de l'Observatoire national de la sécurité routière, a annoncé ce lundi 28 juillet 2025, sur les ondes de Mosaïque FM, l'intention des autorités tunisiennes d'introduire prochainement des tests salivaires de dépistage de drogues à usage routier. Ces tests rapides, à large spectre, permettront de détecter différentes substances comme le cannabis, la cocaïne ou la morphine. « Les résultats sont disponibles en cinq à dix minutes », a précisé le responsable, tout en soulignant que l'entrée en vigueur de cette nouvelle procédure nécessite un cadre légal adapté. Face à la recrudescence des conduites dangereuses sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants, l'Observatoire mise à la fois sur la responsabilisation des citoyens et sur l'exploitation des nouvelles technologies. Mais le colonel-major Chamseddine Adouani reconnaît que la prévention seule ne suffit pas, notamment dans les cas de consommation de drogue. « Contrairement à la campagne contre l'alcool au volant, où l'on privilégiait le repos du conducteur ou le relais par un tiers, la lutte contre la conduite sous drogue implique une autre démarche. A côté de la campagne de sensibilisation que nous menons, un test positif à la drogue implique désormais d'en informer le parquet », a-t-il affirmé. Au cours des campagnes de prévention récentes, l'Observatoire a pu constater que plus de 30 % des jeunes conducteurs ont conduit sous l'emprise de l'alcool, notamment sur certains axes routiers menant aux plages ou lors d'événements comme les festivals. Un constat préoccupant, qui renforce la nécessité d'un dispositif de contrôle plus rigoureux, à la fois dissuasif et préventif. Les autorités entendent ainsi accentuer la pression sur les comportements à risque, en misant sur une nouvelle approche alliant répression, technologie et responsabilisation.