La vidéo fait le tour des réseaux sociaux, de Washington à Tunis. Le 25 août 2025, Valentina Gomez, candidate républicaine au Congrès du Texas et figure de la mouvance trumpiste MAGA, a diffusé un spot de campagne d'une violence inouïe : on l'y voit brûler le Coran au lance-flammes, tout en proférant des propos haineux à l'encontre des musulmans. « Vos filles seront violées et vos fils décapités, si on ne met pas un terme à l'islam une bonne fois pour toutes…Nous ne tendrons plus l'autre joue. Les musulmans n'ont qu'à aller se faire f*** — qu'ils aillent dans l'un des 57 pays musulmans. Il n'y a qu'un seul vrai Dieu, celui d'Israël ». La séquence a suscité une vague d'indignation mondiale, et circule abondamment en Tunisie.
Militante MAGA assumée, ardente supportrice de Donald Trump, elle s'est déjà illustrée dans le passé par des campagnes de communication radicales. On l'a vue brûler des livres LGBT au lance-flammes, tourner une vidéo dans laquelle elle appelait à substituer l'exécution sommaire au simple renvoi des délinquants étrangers, ou encore tirer des balles en pleine tête d'un mannequin cagoulé et entravé, présenté comme un migrant.
Cela illustre la dérive d'une partie de la sphère politique américaine où le spectacle, la provocation et la violence deviennent des outils électoraux. Le trumpisme s'affirme ainsi comme un laboratoire de radicalités, où l'ennemi est systématiquement désigné : musulmans, migrants, minorités sexuelles… La vidéo de Valentina Gomez, par sa brutalité, en est une énième illustration — mais elle confirme aussi que ces outrances trouvent une scène et une audience planétaire, bien au-delà des frontières américaines.