Les organisateurs de la flottille Al Soumoud ont annoncé, vendredi 12 septembre 2025, lors d'une conférence de presse tenue au port de Sidi Bou Saïd, le départ imminent de leur convoi maritime à destination de Gaza. Devant plusieurs journalistes, ils ont affirmé que 23 navires étaient fin prêts à prendre la mer, à l'exception de deux bateaux – Jalila et Salima – jugés inaptes à naviguer par les autorités tunisiennes. « Nous avons respecté la décision officielle, même si les mécaniciens et les capitaines affirmaient que ces embarcations pouvaient appareiller », a précisé un membre du comité d'organisation. Le premier navire attendu à quitter le port est le Yamen, avant que les autres ne suivent progressivement. Les organisateurs ont tenu à rassurer quant à l'état technique des embarcations : « Nos bateaux ont été contrôlés par des experts et des mécaniciens depuis plusieurs semaines. Ils sont parfaitement opérationnels et prêts à affronter la traversée ». Au-delà du symbole, la flottille transporte des médicaments et des denrées alimentaires destinés aux habitants de Gaza. Les organisateurs ont insisté sur la transparence de la collecte : les dons ont été enregistrés sous la supervision d'un huissier de justice et d'un expert-comptable. Une conférence de presse sera programmée après la mission pour présenter un bilan financier détaillé et annoncer le transfert des sommes restantes à l'UNRWA, l'agence onusienne d'aide aux réfugiés palestiniens.
La flottille tunisienne doit rejoindre dans un premier temps ses homologues espagnols à Bizerte, avant de se diriger vers un convoi italien prévu pour prendre la mer dans les prochaines heures. « Notre seul objectif est de briser le blocus imposé à Gaza et de faire parvenir l'aide humanitaire », ont martelé les organisateurs, réfutant toute polémique ou dissension interne. Dans un climat de rumeurs sur la faisabilité du projet et la sécurité des embarcations, les responsables de l'initiative se veulent fermes : « Nous n'avons aucune autre ambition que de naviguer vers Gaza. Nous n'avons pas de calculs politiques. Notre message est simple : nous sommes prêts, et nous irons jusqu'au bout. »
Le départ effectif de la première embarcation, suivi en direct par les journalistes présents sur place, doit marquer le début d'un périple à forte charge symbolique, destiné à attirer l'attention de l'opinion publique internationale sur le sort de la population palestinienne enfermée à Gaza.