Les Etats-Unis se sont livrés jeudi 25 septembre 2025 à une attaque en règle contre le forum du G20 actuellement présidé par l'Afrique du Sud, promettant de réformer le groupe des puissances mondiales lorsqu'ils en prendront la présidence l'année prochaine. « Pas de diversité, d'équité et d'inclusion, ni de budget sensible au genre. Deuxièmement, nous rationaliserons les processus au sein du G20 », a déclaré Allison Hooker, sous-secrétaire d'Etat aux affaires politiques, qui s'exprimait en lieu et place de Marco Rubio lors d'une réunion ministérielle des pays du G20 en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. La présidence tournante du G20, qui rassemble les plus puissantes économies mondiales, est assurée cette année par l'Afrique du Sud, premier pays du continent africain à être à la tête du groupe. Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 doivent se rencontrer en novembre en Afrique du Sud. Mais le président américain Donald Trump s'en prend régulièrement à Pretoria, accusée de persécuter des fermiers blancs. Il a confirmé qu'il ne se rendrait pas au rassemblement des dirigeants du G20, et que les Etats-Unis y seraient représentés par le vice-président JD Vance. De la même manière, le chef de la diplomatie américaine boude les rencontres ministérielles du G20.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump mène une croisade contre les programmes de promotion de la diversité, de l'équité et de l'inclusion (DEI) et démantèle les politiques qui favorisent les minorités raciales ou les personnes transgenres dans la société américaine. Les Etats-Unis font de même dans les instances de l'ONU. La haute diplomate américaine a dénoncé lors de son intervention jeudi les « heures passées » à discuter de ces programmes, détournant le G20 de sa vocation originelle, à savoir la coopération économique, et promis d'y revenir sous la présidence de Donald Trump.