La nuit du mardi 30 septembre au mercredi 1er octobre 2025 a été marquée par une forte tension au sein de la flottille Al Soumoud, en route vers Gaza. Selon Nabil Channoufi, membre de l'organisation, l'un des navires, l'Alma, a été encerclé par des bâtiments militaires dans une manœuvre d'intimidation. « Ce n'était pas une fausse alerte. Nous avons vu deux navires de guerre éteindre leurs feux et déployer des zodiacs qui tournaient autour de nous dans l'obscurité », a déclaré Nabil Channoufi ce mardi 1er octobre 2025, sur Mosaïque FM. Face à cette situation, l'équipage a activé le protocole d'urgence : gilets de sauvetage enfilés, veille renforcée et communication sécurisée. Nabil Channoufi explique que la flottille avait anticipé ce scénario : « l'entité pensait que le navire Alma commandait la flottille. Nous avons appliqué un protocole spécial et transféré la direction à un autre bateau. Nous avons continué notre route sans arrêt ». Les autorités israéliennes auraient également tenté de brouiller les communications radio et Internet des bateaux. « C'était une opération de test, une sorte de guerre psychologique. Ils voulaient voir comment nous allions réagir », a ajouté Nabil Channoufi.
Malgré cette nuit d'intimidation, la flottille reste déterminée. « Nous savons que cette mission est dangereuse. Mais nous sommes prêts psychologiquement. Même si une seule embarcation parvient à accoster à Gaza, ce sera une victoire », a insisté Nabil Channoufi. À 116 milles des côtes, les participants espèrent voir les plages de Gaza dès ce mercredi, à condition de ne pas être interceptés. « Nous portons des aides. Nous ne sommes pas les héros, les vrais héros sont à Gaza. Nous voulons seulement marcher dans leurs pas », a affirmé Nabil Channoufi. Le militant a lancé enfin un appel à la mobilisation : « sans notre peuple, nous ne pouvons rien. Si l'abordage a lieu, il faut que le peuple tunisien, algérien et arabe descende dans la rue pour soutenir la flottille. C'est par la force populaire que nous pourrons briser ce blocus », a conclu Nabil Channoufi.