Le Conseil de l'Ordre régional des avocats de Nabeul a publié, vendredi 10 octobre 2025, un communiqué apportant son soutien total et inconditionnel à Me Oussema Bouthelja, cible d'une campagne de diffamation et de menaces sur les réseaux sociaux. Ces attaques ont éclaté après que l'avocat a été le premier à révéler la condamnation à mort de Saber Chouchane, une affaire qui a rapidement suscité une vague d'indignation à travers le pays. Dans son communiqué, le Conseil a condamné fermement les propos menaçants et diffamatoires visant Me Bouthelja, rappelant qu'il avait « accompli son devoir conformément aux règles professionnelles et déontologiques, en toute intégrité ». L'instance a également affirmé qu'elle n'hésiterait pas à entreprendre les démarches juridiques nécessaires pour protéger l'avocat et défendre la dignité de la profession.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, Oussema Bouthelja a dénoncé une « campagne organisée de diffamation et de menaces indirectes » déclenchée après la clôture du dossier. « Le but de ces insinuations à caractère menaçant est de me dissuader d'accomplir mon devoir. Ces menaces ne m'atteindront pas et ne m'empêcheront pas de poursuivre mon travail avec intégrité et professionnalisme », a-t-il écrit, soulignant que « la défense est une mission avant d'être une profession ». C'est en effet Me Bouthelja qui avait révélé l'affaire Saber Chouchane, en annonçant la condamnation à mort prononcée par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul. Cette décision, rendue publique le 3 octobre 2025, avait suscité une large indignation. Le président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi, avait dénoncé le verdict, rappelant que Saber Chouchane, travailleur journalier et père de trois enfants, était accusé d'avoir diffusé de « fausses nouvelles » et d'avoir offensé le président de la République, Kaïs Saïed, à travers une page Facebook ne comptant que six abonnés. Le citoyen a finalement été libéré dans la nuit du 6 octobre 2025, selon Me Bouthelja, qui a précisé que la décision de libération émanait du président de la République.
Le Conseil de l'Ordre régional des avocats de Nabeul a conclu en affirmant qu'il suivait de près cette affaire et qu'il veillerait, avec la plus grande fermeté, à protéger la sécurité et la dignité des avocats dans l'exercice de leur mission.