La députée à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Fatma Mseddi, a révélé, ce samedi 11 octobre 2025, l'existence d'une volonté de détourner les protestations de Gabès vers d'autres agendas. Dans un post publié sur Facebook, la députée a affirmé : « Ceux qui me connaissent savent que je ne parle pas à vide », ajoutant que les événements en cours dans la ville méritent « la plus grande attention ». Mme Mseddi a souligné que, derrière les revendications légitimes des citoyens, certains tentent de « détourner les souffrances du peuple pour servir d'autres agendas », et ce, malgré les assurances du président de la République, qui affirme se tenir « du côté du peuple ».
Elle a également critiqué la gestion gouvernementale du dossier, pointant du doigt la ministre de l'Industrie et de l'Energie, qu'elle estime « dépourvue de la compétence nécessaire pour gérer cette affaire », ce qui aurait conduit la situation à lui échapper. « Aujourd'hui, et non demain, il faut nommer un membre du gouvernement capable de maîtriser la situation avec sagesse et fermeté, au service de l'intérêt de la Tunisie et de ses habitants », a conclu Fatma Mseddi.
Il convient de rappeler que vendredi 10 octobre 2025, la tension est montée à Gabès, où des habitants du quartier de Chatt Essalem ont manifesté contre les fuites de gaz répétées du Groupe chimique tunisien (GCT), responsables de plusieurs cas d'asphyxie, dont celui d'élèves du collège local. Les manifestants ont dénoncé un « crime environnemental » et l'inaction de l'Etat, tandis que l'armée est intervenue pour sécuriser les lieux. L'UGTT a, de son côté, mis en garde contre une grève générale si aucune mesure concrète n'était prise pour protéger la population et améliorer les infrastructures sanitaires.