Le 7 juillet dernier, et juste avant le premier Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement créant " l'Union pour la Méditerranée " tenu le 13 juillet 2008 à Paris, un groupe de neuf établissements financiers privés des rives nord et sud de la Méditerranée ont décidé de créer un groupe de travail. Ce consortium a pour objectif de faciliter et d'abaisser le coût des transferts d'argent des migrants présents en Europe, et de favoriser leur épargne dans une optique d'investissement productif, et de promotion de la croissance des PME et du financement de projets d'infrastructures sur la rive Sud de la Méditerranée. Ce consortium regroupait, lors de sa création les institutions suivantes : Al Amana (Maroc) ; Attijariwafa bank (Maroc) ; Bank of Alexandria (Egypte) ; la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT - Tunisie) ; la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK - Tunisie) ; la Confédération nationale des caisses d'épargne espagnoles (CECA - Espagne) ; le Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH - Maroc) ; le Groupe Caisse d'Epargne (GCE - France) ; Intesa Sanpaolo (Italie). Il a été rejoint, ensuite, par la banque libanaise Fransabank et regroupe, en plus, La Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD), en qualité d'observateurs afin de participer aux réflexions des établissements financiers et être associés aux différents chantiers. Depuis juillet dernier, les banques signataires de ce protocole d'accord se sont activées. Aux dernières nouvelles, les établissements financiers signataires arrêteront début janvier 2009 les projets concrets aujourd'hui à l'étude concernant : les transferts ; les comptes de dépôts et produits d'épargne ; les produits de crédit, d'immobilier, d'assurance, de services ; le financement des entreprises ; celui financement d'infrastructures et de projets. « La portée de ce groupe de banques conduit d'autres établissements financiers tant privés que publics à s'intéresser au projet qu'ils pourraient rejoindre. », a indiqué Michel Gonnet (Photo), président du directoire d'OCEOR, lors du Symposium international organisé à Tunis lors des cérémonies du 50ème anniversaire de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). M. Gonnet pèse d'un bon poids dans ce consortium puisqu'il y est représenté via sa filiale Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK, filiale d'Océor à 60%), mais aussi via sa maison mère, le Groupe Caisse d'Epargne. Le président du directoire d'Océor a d'ailleurs indiqué dans son intervention que le Groupe Caisse d'Epargne et ses filiales Océor ou la BTK, ont été moteurs dans la création de ce consortium afin de créer des autoroutes financières reliant les deux rives. "L'objectif est de valoriser l'épargne des migrants et développer les investissements productifs au niveau des PME, des projets d'infrastructures Pour ce faire, il est nécessaire de disposer de larges réseaux qu'aucune banque, à elle seule, ne détient aujourd'hui", a indiqué M. Gonnet.