Nous apprenons que, pour faciliter la bancarisation des transferts et d'abaisser leurs coûts- des migrants vivant en Europe, neuf établissements financiers privés du nord et du sud de la Méditerranée ont décidé, lundi 7 juillet 2008, de joindre leur expertise et de fonder ainsi un groupe de travail autour de cette problématique. Selon différentes sources, un protocole d'intention a été signé par ce groupe d'établissements financiers, destiné à favoriser l'épargne des migrants dans une optique d'investissement productif, et de promotion de la croissance des PME et du financement de projets d'infrastructures sur la rive Sud de la Méditerranée.
La Tunisie est représentée dans ce groupe de travail par deux banques, à savoir la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT), la Banque Tuniso-Koweitienne (BTK) ; le Maroc y compte trois établissements (Al Amana, Attijariwafa bank et le Crédit Immobilier et Hô-telier) ; l'Egypte est représentée par la Bank of Alexandria ; la Confédération nationale des caisses d'épargne espagnoles représentera l'Espagne, le Groupe Caisse d'Epargne pour la France et Intesa Sanpaolo pour l'Italie.
Par ailleurs, et toujours selon nos sources, la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Agence française de développement (AFD), admises en tant qu'observateurs, ont également signé le protocole d'intention afin de participer aux réflexions des établissements financiers et être associés aux différents chantiers. On peut d'ailleurs rappeler qu'en 2007, la FEMIP avait invité plusieurs établissements financiers de la Méditerranée à venir discuter à Paris des moyens à même de permettre de canaliser les transferts d'argent des migrants dans l'Union européenne.
Il faut également signaler que la création de ce groupe de travail intervient quelques jours seulement avant le sommet de l'Union pour la Méditerranée, prévu le 13 juillet en France.
Enfin, on s'étonne qu'aucun établissement financier public ne fasse partie de ce groupe de travail