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Tunisie : Pépinières d'entreprises, la solution idoine pour les diplômés audacieux
Publié dans Business News le 17 - 02 - 2009

Outil stratégique pour la création d'entreprise, les pépinières d'entreprises constituent, depuis 2005, un réseau national à même de permettre aux entrepreneurs, où qu'ils soient, de porter à terme leur projet, en trouvant l'assistance et l'appui nécessaires pour la concrétisation de leur idée. Un mécanisme qui s'est avéré, jusque là porteur, puisque les résultats communiqués sont largement probants.
Inscrit dans une volonté politique de renforcer le dispositif national de la création et du développement de l'entreprise, la première pépinière d'entreprises a vu le jour en Tunisie en 2001, au sein de l'ISET Nabeul. Cette première a été suivie d'autres au fil des ans, pour arriver aujourd'hui, à un réseau bien ficelé et bien organisé dont la finalité n'est autre que d'apporter de l'assistance aux jeunes promoteurs porteurs d'idées de projets rentables.
Fruit d'une collaboration concrétisée par la signature, en 1999, d'une convention entre l'Agence de Promotion de l'Industrie (API), sous l'égide du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME, et les ISET, sous la direction du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des Technologies, les pépinières d'entreprises ont depuis fait du chemin. Aujourd'hui, elles sont généralisées sur toute le territoire de la République, constituées en réseau national et utiles pour tous les porteurs d'idées et promoteurs, où qu'ils soient. Ainsi, elles sont 25 pépinières API-Université, soit une pépinière par gouvernorat, à l'exception de Sfax, qui en compte deux.
S'il est vrai que les ministères de l'Enseignement, de la Recherche scientifique et de la Technologie et celui de l'Industrie, de l'Energie et des PME ont été à l'origine des premières pépinières, il n'en demeure pas moins que d'autres départements ministériels se sont joints à l'effort et ont, eux aussi, contribué à la création de pépinières.
Aussi, ces départements ont-ils contribué à la mise en place de huit pépinières dont quatre dans les technopoles. Trois sont gérées par l'Agence de Promotion des Investissements Agricoles. La dernière est orientée vers le commerce électronique.
Interconnectées grâce au réseau national, les pépinières d'entreprises s'échangent des informations et bénéficient de leur expérience respective. Car, en définitive, les pépinières apportent conseil et expertise aux jeunes promoteurs afin que leur projet prenne forme. Objectif : garantir à ces projets, une fois l'entreprise créée, les meilleures conditions de viabilité, de croissance et de pérennité.
Au regard des chiffres communiqués par l'API, les pépinières d'entreprises ont reçu, jusqu'à la fin de l'année 2008, plus de 4500 porteurs de projets dont 1373 ont bénéficié de sessions de formation, 153 projets y sont hébergés pour des investissements globaux de l'ordre de 157,7MD, et ayant générés quelque 700 emplois. A noter que 95% des projets concrétisés ont été réalisés par des diplômés du supérieur.
Les chiffres font également état de 152 projets accompagnés, dans le cadre des pépinières, mais réalisés en dehors de celles'ci. Ces projets ont mobilisé des investissements de l'ordre de 17,2 MD, et généré 1200 postes d'emplois. Par ailleurs, 40 autres projets réalisés au sein des pépinières, les ont quittées pour s'implanter ailleurs.
Les chiffres fournis sont appelés à s'améliorer en 2009, grâce notamment aux dernières décisions présidentielles relatives à la multiplication des conventions de parrainage des pépinières par les banques, les SICAR et les entreprises économiques, tout en œuvrant à intégrer les pépinières d'entreprises dans des réseaux internationaux.
En effet, le Chef de l'Etat a récemment recommandé cette multiplication de conventions de parrainage et l'intégration des réseaux spécialisés afin de tirer profit des expériences à l'internationale, ainsi que de la coopération internationale, entre la Tunisie et ses partenaires. La finalité est de réussir à former des cadres de pépinières notamment en matière d'encadrement, de soutien aux promoteurs et d'évaluation de projets innovants.
Faut-il rappeler que les pépinières d'entreprises s'acquittent de trois missions principales. D'abord, la formation des jeunes promoteurs dans divers domaines en étroite relation avec la création d'entreprises, et ce via des cycles de formation, pouvant atteindre les trois par an.
Ensuite, l'incubation gratuite. Une mission qui permet aux jeunes promoteurs de bénéficier, au sein des pépinières, de différents conseils juridiques, fiscaux, financiers, commerciaux et autres, en connexion avec leur projet.
Enfin, l'hébergement des projets. En d'autres termes, les pépinières d'entreprises mettent à la disposition des entreprises innovantes, constituées et créées, des locaux où, ils peuvent travailler, ainsi que l'accès aux services d'ordre logistique. Une manière d'aider les promoteurs jusqu'au bout, jusqu'au jour où l'entreprise commence à tourner et est à même de voler de ses propres ailes. Insaf.B


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