Les projets novateurs se multiplient en Tunisie, ils vont booster les investissements directs étrangers, accélérer la croissance et créer des emplois. Avec plus de 50milliards de dinars au cours des 15 prochaines années, ces mégaprojets vont contribuer et de façon significative à soutenir l'économie nationale, à la repositionner et à l'orienter vers des activités à haute valeur ajoutée. L'occasion de la tenue du Forum des femmes arabes chefs d'entreprise est saisie pour mettre l'accent sur la nécessité d'une coopération et d'une complémentarité des pays arabes. Gammarth abrite depuis mardi 10 mars 2009 le forum économique arabe des femmes d'affaires. Organisée par la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprise en collaboration avec le conseil des femmes d'affaires arabes sous le thème : la Tunisie portail de l'investissement arabe, cette rencontre bénéficie du haut patronage de Mme Leila Ben Ali, épouse du chef de l'Etat et présidente en exercice de l'Organisation de la femme arabe. Pilier de l'uvre de développement en Tunisie, les femmes chefs d'entreprise ne cessent de rayonner sur le marché des affaires. Elles sont plus de 10 mille en Tunisie, elles ne cessent de renforcer leurs actions au double plan régional et international. Elles contribuent à la croissance économique et à la création d'emplois. Faouzia Slama, présidente de la Chambre nationale des femmes chefs d'entreprise a jeté la lumière sur le rôle de la femme chef d'entreprise dans l'économie nationale. Aujourd'hui, la femme tunisienne est un partenaire à part entière qui ne cesse de prouver ses compétences dans le domaine des affaires, plus précisément en ce qui concerne la prise d'initiatives et l'implantation de nouveaux projets. Selon les derniers chiffres fournis par le ministère de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Personnes âgées, les femmes représentent 49% du total des étudiants, 42% du cadre médical, 72% de l'ensemble des pharmaciens, des indicateurs qui reflètent la contribution de la femme tunisienne au développement du pays. La répartition sectorielle des domaines d'activités des femmes chefs d'entreprise démontre que le secteur des services et des nouvelles technologies de l'information et de la communication accapare une part de 37% , suivi du secteur de l'industrie 33%, du commerce 13% et de l'artisanat 12%. Ce forum se tient dans le cadre du programme d'action préparé à l'occasion du mandat de Mme Leila Ben Ali. Il réunit une pléiade d'expertes arabes, conduites par Cheikha Hassa Saad Al Abdallah Salem Assabah, présidente du conseil arabe des femmes chefs d'entreprise. Lors de son intervention, cette dernière a mis en relief les acquis dont bénéficie la femme tunisienne et qui constituent une plate forme stratégique lui permettant d'être une référence pour les femmes arabes. Cheikha a en outre appelé à réaliser une complémentarité économique entre les pays arabes, investir dans les ressources humaines, innover et maîtriser les technologies de l'information : un secteur à fort contenu d'investissements et de création d'emplois. Partant des retombées de la crise mondiale, plus précisément de cette crise financière devenue au fil des mois une crise économique, Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a souligné que notre économie nationale dispose d'un environnement hautement favorable : stabilité politique et sociale, modernisation industrielle, restructuration financière, autant d'arguments qui encouragent l'enracinement d'une culture entrepreneuriale. En dépit des potentialités considérables que recèle la région arabe en matière de production et d'investissement, les échanges interarabes ne représentent que 9% des échanges extérieurs de la région. Le moment est donc venu de mettre en place une zone arabe de libre échange. Il s'agit d'exploiter au mieux la proximité de la région arabe de l'Union européenne et d'assurer une meilleure intégration dans l'économie mondiale. Foued Daghfous, premier conseiller auprès du Président de la République et président du haut comité sur les grands projets, a indiqué, lors du premier panel consacré aux mégaprojets, que la Tunisie sera un immense chantier, grâce à cette deuxième génération de projets qui va générer environ 350 mille emplois au cours des vingt prochaines années. Après avoir mis en relief le rôle de la Tunisie dans la promotion des principes de l'égalité entre les deux sexes , de la protection et de la consolidation des droits de la femme, M. Daghfous a fait un tour d'horizon des principaux mégaprojets : la porte de la Méditerranée financée par Sama Dubai, ce projet est le plus audacieux du vaste programme immobilier qui va transformer la rive Sud du Lac de Tunis. Il n'est pas un simple projet immobilier, mais un mégaprojet intégré qui comporte plusieurs composantes à vocation économique et touristique. Bled el ward ou la ville des roses : Ce mégaprojet touristico-immobilier sera implanté à la Sebkhat d'Ariana et aux confins de la Soukra. Le groupe émirati Boukhater investira 82.426 milliards de dollars dans la construction de Tunis Sport City : cette grande cité sportive sur les berges Nord du Lac de Tunis. La première phase du projet est baptisée CEDAR. Elle sera réalisée sur deux ans et comprendra 49 grandes villas de luxe, deux villages résidentiels et dix tours. Last but no least, le Tunis Télécom City et Le port financier de Tunis. Ces deux mégaprojets seront financés par la Gulf Finance House. Grâce à toutes ces réalisations, la Tunisie donne le ton d'une coopération arabe solide et intégrée où les investissements d'un côté et le know-how de l'autre contribueront à l'instauration d'un partenariat gagnant gagnant. Ines J.M