"La Tunisie offre l'un des meilleurs environnements pour faire des affaires. Si nos entreprises l'ont choisi pour investir c'est parce qu'il est un partenaire naturel et fiable. Ce pays a beaucoup investi dans sa crédibilité internationale et maintenant, grâce à ses exigences en matière de performances, il offre un chemin d'accès stratégique pour nos PME", a déclaré Roberto Zuccato, le président de la Confindustria Vicenza. Et M. Zuccato d'ajouter :" Nous sommes deux pays voisins, mais pourtant, nous savons peu de choses l'un sur l'autre. Il est temps pour nous les PME italiennes de tirer profit de la compétitivité de la Tunisie qui, pour nous, est un pays d'escale sûr ". Cette déclaration s'insère dans le cadre d'un séminaire organisé, le 1er décembre 2009, au prestigieux palais Longare Bonin, siège du patronat italien des industriels (la Confindustria) à Vicenza (Italie), par le ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME, le ministère du Commerce et de l'Artisanat, l'ambassade de Tunisie à Rome, la FIPA (Agence de promotion des investissements extérieurs) et l'UTICA (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat). Une délégation conduite par M. Chokri Mamoghli, secrétaire d'Etat, chargé du Commerce extérieur, et composée de 25 hommes d'affaires tunisiens représentant les divers secteurs économiques, a pris part à cette manifestation, organisée avec le concours de la Confindustria dans le cadre de la campagne internationale de promotion de l'industrie tunisienne à l'horizon 2016. Une pléiade d'hommes d'affaires et industriels italiens composée du président du Conseil régional du Veneto, des premiers responsables de la Confindustria de Vicenza et de plus de 130 entrepreneurs italiens intéressés par le développement du partenariat avec la Tunisie, a assisté à cette importante manifestation. Habib Achour, ambassadeur de Tunisie en Italie, a pris part, également, à cette réunion. D'après l'agence TAP, M. Mamoghli a présenté, à cette occasion, les avantages et atouts qu'offre le site Tunisie aux différents investisseurs étrangers, mettant en exergue l'approche clairvoyante du Président de la République, visant à élever la Tunisie au rang des pays développés. Le secrétaire d'Etat a également mis l'accent sur la stabilité politique et socio-économique prévalant en Tunisie, son positionnement géographique et stratégique, la qualification de ses ressources humaines, la modernité de ses infrastructures ainsi que sa politique d'intégration et d'ouverture sur l'économie mondiale. A ce titre, il a passé en revue les accords de libre-échange conclus par la Tunisie et leur impact sur le développement des échanges avec l'Union européenne. Il a rappelé, dans ce contexte, que l'UE, constitue le premier partenaire de la Tunisie, aussi bien au niveau des échanges commerciaux qu'à celui des investisseurs et que l'Italie occupe la 2ème position en tant que partenaire économique et commercial européen. Selon le quotidien italien "Il Giornale di Vicenza", M. Achour a précisé que cette stratégie reproduit l'image d'un pays moderne et de plus en plus attractif pour l'industrie italienne. « L'Italie est le deuxième partenaire de la Tunisie, après la France, en terme d'investissement. Il est à souligner que, depuis l'année2000, la présence d'investisseurs italiens est en constante augmentation, notamment dans certains secteurs comme le textile et l'habillement. Les entreprises industrielles italiennes qui opèrent en Tunisie sont déjà, par le volume du chiffre d'affaires, le numéro un", a-t-il ajouté. La déclaration de M. Achour a été perçue comme la preuve même de la solidité des liens entre la Tunisie et l'Italie. Les propos de l'ambassadeur ont été immédiatement repris par le Président du Conseil régional Marin Finozzi, qui a indiqué : "Nous devons trouver des terres fertiles, telles que celles offertes par la Tunisie, pour faire booster notre industrie. Souvent, nous sommes sévèrement critiqués pour avoir opté en faveur d'une politique d'internationalisation. Il faut faire comprendre à ceux qui nous critiquent, que l'internationalisation ne signifie pas systématiquement une délocalisation mais il s'agit de trouver des débouchés pour préserver la compétitivité de nos entreprises, même celles qui sont sur notre territoire" Des représentants d'entreprises italiennes ayant investi en Tunisie ont présenté, par la même occasion, d'édifiants témoignages sur leurs expériences réussies en Tunisie, appelant à mettre en place une ligne aérienne directe liant la Tunisie à la région Veneto, afin de rapprocher davantage les entrepreneurs des deux pays. Le groupe SAFAS (sidérurgie) et de CLERPERM Carre (pièces automobiles) sont l'exemple frappant de la réussite de cette approche. Matthew Pasqualotto, PDG de SAFAS, a indiqué :" l'infrastructure industrielle en Tunisie, nous a permis, en l'espace de 5 ans, d'implanter une fonderie compétitive qui emploie désormais des centaines de personnes. Avec, au départ, un investissement de 7 millions d'euros, aujourd'hui, nous tablons sur un chiffre d'affaires avoisinant 15 millions d'euros". Un autre témoignage a été avancé par Gianroberto Marchesi, directeur général Clerprem. " Nous avons repris une usine de Bizerte.et avec un investissement initial d'un million d'euros, nous avons lancé production, en l'espace d'à peine 3 semaines En ce qui concerne nos projets futurs, nous pensons augmenter notre investissement supplémentaire, puisque CLERPERM- Tunisie s'est avérée une très bonne affaire. " W.A.F.