Comme à son accoutumée, et depuis trois ans, la semaine nationale de la qualité se tient, la dernière semaine du mois de mars. C'est donc du 23 au 26 mars prochain, que plusieurs villes de la République vivront aux rythmes de conférences, d'ateliers de travail, de témoignages de success story d'entreprises, après l'adoption d'une démarche qualité. Placée sous le signe de « la Qualité et la productivité : leviers pour l'amélioration de la compétitivité», la manifestation sera marquée par l'attribution du grand prix du Président de la République pour la qualité et l'organisation d'une conférence nationale. L'Objectif étant d'enraciner la culture de la qualité et inciter les PME à adhérer au Programme National de la Qualité (PNQ), désormais démarche obligatoire pour relever le défi de la compétitivité. Le Programme National de la Qualité (PNQ) a pris, de plus en plus, de l'ampleur. Il constitue un des cinq programmes structurants de la mise à niveau dans sa seconde phase. Un programme qui, jusqu'à la fin de l'année la fin de l'année 2009, a contribué à la certification de 1467 entreprises dont en première ligne celles opérant dans les IME avec plus de 350 entreprises certifiées. Sachant que 63% des certifications sont conformes aux critères de l'ISO 9001 et que 10% des certifications sont divisées entre les référentiels ISO 14001 et OHSAS (environnement, santé et sécurité au travail). Incontestablement, et les participants à la semaine de la qualité du 23 au 26 mars prochain, dans les villes de Tunis, Sfax, Monastir et autres, s'en rendront bien compte, l'adoption d'une démarche qualité a des avantages certains sur l'activité de l'entreprise. Des chefs d'entreprises témoigneront que la démarche qualité leur « a permis, non seulement, d'élargir le niveau de compétitivité et de répondre aux exigences du marché de l'export mais aussi de soutenir leur capacité de résistance face à une conjoncture économique internationale défavorable ». Force est de reconnaître que le PNQ y a été pour beaucoup. Il a joué le rôle de catalyseur pour les entreprises aux fins de s'engager dans un «process» de qualité. D'ailleurs, le nombre croissant des adhésions, depuis le début de l'année, en témoigne largement. Le rythme des adhésions s'est situé, effectivement, aux alentours de 540 entreprises dont 60% sont issues des secteurs électrique, mécanique, agroalimentaire et du textile. L'instauration depuis 2007, d'une semaine nationale de la qualité a contribué à accélérer le rythme des adhésions des PME au Programme National de la Qualité (PNQ). Une semaine mise en place par le ministère de l'Industrie et de la Technologie, et couronnée par la remise du Grand Prix du Président de la République pour la Promotion de la Qualité. L'occasion pour l'administration de tutelle de consolider la communication et la sensibilisation autour de l'impératif d'adopter une démarche qualité. Car, de l'avis de tous, la certification et le respect des normes constituent la passerelle pour une meilleure productivité, et une meilleure compétitivité, d'où le choix du thème de la 3ème session de la semaine de la qualité pour l'année 2010 : « la Qualité et la productivité : leviers pour l'amélioration de la compétitivité». La volonté d'inciter les PME à adopter des démarches qualité pour relever les défis de l'ouverture économique est claire. Le lancement, en 2005, du Programme National de la Qualité (PNQ) en est une preuve nette. Aujourd'hui, l'objectif fixé pour 2009 est dépassé. Concernant la certification de 1300 PME, elles sont aujourd'hui, plus de 1400 à être certifiées aux normes internationales. Pour atteindre ces objectifs, le ministère de l'Industrie a mis les moyens nécessaires et en a mobilisé les ressources financières adéquates. Le budget alloué à cette opération était de l'ordre de 27 millions d'euros, avec un financement partagé entre l'Etat tunisien, à travers le FODEC et la Commission de l'Union Européenne à travers le PMI ainsi qu'une contribution des PME adhérentes. Les PME n'ont d'autre choix que de s'aligner sur les standards internationaux de la qualité. Et, le PNQ a été mis en place pour les assister. Il a été, en effet, dicté par cette motivation d'apporter aux PME l'assistance technique nécessaire pour mettre en place des systèmes de management modernes, en vue d'une meilleure maîtrise de la qualité de leurs produits et services, une meilleure performance en termes de résultats et, par voie de conséquence, un meilleur positionnement sur le marché local et international. La finalité du programme est, certes, de contribuer à l'amélioration de la qualité des produits, la maîtrise des processus, mais encore à fournir aux PME des outils de management modernes. Si le PNQ a dépassé les objectifs qu'il s'est fixés, au moment de son lancement, cela veut-il dire que la mission est, pour autant, accomplie? A examiner les défis qu'affronte le pays et les enjeux économiques d'une globalisation de plus en plus accentuée, la partie n'est pas encore terminée. Le programme présidentiel, « Ensemble relevons les défis », s'est fixé l'objectif de certifier 700 entreprises supplémentaires et e réaliser 17500 normes accréditées, à l'horizon 2014, contre 10400 actuellement. Pour ce, un nouveau programme est en cours de se mettre en place pour prendre le relais. Un programme qui s'est fixé pour objectif opérationnel, à l'horizon de 2013, l'évolution « du nombre et de types d'essais, qui sont actuellement de 2200, à 2800 ; d'accréditer 60 laboratoires, contre 36 actuellement et de construire une cité technologique à la zone industrielle d'El Agba regroupant 34 laboratoires. Côté objectif sectoriel, à l'horizon 2014, il s'agira de porter le nombre d'entreprises certifiées, à 2000 au niveau national. Il s'agira donc de cibler 400 PME supplémentaires. Mais encore, de conclure l'accord de reconnaissance mutuelle (ACAA), avec l'UE, dans les secteurs électriques, mécaniques et produits de construction. A cela s'ajoute l'adoption des réglementations européennes (directives BT, CEM, PMC) et des normes européennes harmonisées correspondantes . Des objectifs qui seront poursuivis dans le cadre du Programme d'Appui à la Compétitivité et à l'Accès aux Marchés (PACAM). Etalé sur trois ans, le nouveau programme de soutien de l'Union Européenne, d'un budget de l'ordre de 36 millions d'euros, aura trois composantes : qualité, coaching et mise à disposition des moyens matériels pour les laboratoires impliqués dans le processus de reconnaissance La semaine de la qualité sera sans doute, une occasion propice pour promouvoir ce nouveau programme et inciter les PME à adhérer au P NQ et d'adopter une démarche qualité. Car, au regard des résultats enregistrés, ils sont certes bons, mais on reste loin des performances recherchées. La semaine de l qualité se distinguera, par ailleurs, par l'attribution du grand Prix du Président de la République pour la Qualité. Déjà 28 PME, se sont portées candidates, relevant des secteurs des IME, industries chimiques, textile&habillement, cuir et chaussures, industrie du bois, des matériaux de construction et du verre . Insaf Fatnassi