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Tunisie : Le pactole que ramasse la FTF sur le dos du foot tunisien
Publié dans Business News le 15 - 10 - 2010

La Fédération Tunisienne de Football (FTF), dont la mission principale est la promotion du sport populaire « number one » dans le pays (et dans le monde), semble tout faire, au contraire, pour freiner le développement de cette discipline.
En effet, appliquant encore des règlements désuets et improductifs, elle ne fait que priver les clubs, grands et moins grands, de recettes vitales pour leur bonne marche. Sans parler des amendes hebdomadaires à coups de milliers de dinars. D'ailleurs, les sanctions d'huis-clos ont touché pratiquement toutes les équipes leur causant des pertes sèches atteignant des centaines de milliers de dinars.
On se rappellera, de ces deux ou trois fumigènes qui ont coûté au Club Africain, lors de la saison passée, un manque à gagner de plus de 500 mille dinars suite à l'huis-clos décrété par la FTF dans son derby contre l'Espérance Sportive de Tunis. Cette saison, encore, le même Club Africain a dû jouer sans public lors du match contre l'AS Marsa, ce qui lui causé, au bas mot, une perte sèche entre cent et deux cents mille dinars sans oublier les probables effets néfastes sur les résultats.
Pour l'autre club de la capitale, l'EST, les dégâts sont plus importants avec un manque à gagner de plus de 1,2 million de dinars répartis entre la saison dernière et celle actuelle puisque l'équipe a été « punie » par 4 matches à huis clos dont la première rencontre de cette saison contre l'Etoile Sportive du Sahel à Tunis. Des cas similaires ont été vécus par nombre d'autres clubs tunisiens.
Les nouveaux responsables de la FTF choisissent la solution de facilité et s'abritent derrière l'obligation d'appliquer les règlements. Or, il aurait été plus judicieux de tenir une Assemblée générale extraordinaire dans la foulée de celle élective en vue de changer, justement, ces articles dépassés des règlements de la Fédération.
Des règlements qui ont prouvé leur inefficacité puisqu'ils n'ont nullement contribué à faire disparaître les pratiques répréhensibles, d'autant plus qu'un club se retrouve durement sanctionné pour des délits qu'il n'a pas commis, alors que les auteurs de ces méfaits restent dans l'impunité la plus totale.
Pourtant, d'après les informations rapportées par certains médias, les perturbateurs et autres lanceurs de fumigènes sont connus et clairement identifiés dans des vidéos. Alors, au lieu de priver les associations sportives de recettes colossales indispensables à leur pérennité et au développement du football, pourquoi ne décide t-on de priver ces « hooligans » d'entrée aux stades, à l'instar de ce qui se pratique dans les grands pays européens ?
Cela aurait été plus simple, plus efficace et plus sécurisant pour tous. Mais cela priverait les caisses de la FTF de rentrées appréciables d'argent qui s'élèveraient, au bout d'une saison sportive, à des centaines de milliers de dinars si l'on sait que le montant des amendes peut dépasser les 10 mille dinars par semaine !
La FTF n'a donc aucun intérêt à ce que les lois changent.
Il faut dire que la FTF a d'autres chats à fouetter dont la conclusion d'un contrat avec la Télévision tunisienne à coups de millions de dinars. Comme si le premier but de cette Fédération est lucratif !
C'est légitime, diriez-vous, mais encore faut-il que cet argent serve à contribuer à l'évolution du sport roi.
Nous comprenons très bien que Si Ali Hafsi gère une discipline délicate et qu'il est soucieux de faire de la FTF une institution en bonne santé financière, mais de là à en faire une véritable entreprise mue, en premier lieu, par le gain, le pas semble avoir été vite franchi.
Prenons le cas de l'équipe nationale séniors qui est, en quelque sorte, la vitrine de notre football. Après le limogeage, trop tardif de Roger Lemerre, on a opté pour une opération de rafistolage avec Faouzi Benzarti qui était engagé avec l'EST, avant que le nouveau Bureau fédéral ne fasse appel, encore une fois, à un entraîneur étranger, en l'occurrence, le Français, Bertrand Marchand.
Et au lieu de donner le temps à cet entraîneur, plein de bonne volonté, pour faire asseoir un team compétitif, puisqu'il se trouve obligé de composer avec de nouveaux joueurs, le Bureau fédéral met la pression sur le staff technique allant jusqu'à le menacer de limogeage s'il ne ramène pas la victoire du Togo.
Pourquoi Si Ali Hafsi, président de la FTF, du reste sympathique et à l'humour bien apprécié, a agi de la sorte ? Tout simplement, et selon ses propres dires en direct à l'émission télévisée Stade 7, parce qu'il doit satisfaire l'opinion publique qui lui met la pression !
Donc, pour lui, il est logique qu'il transmette, à son tour cette pression, assortie de menaces, au staff technique et aux joueurs. Autrement, le président de la Fédération a un comportement passionnel et émotionnel et loin de tout esprit rationnel.
D'ailleurs, on l'a vu et entendu, à l'issue de ce fameux match contre le Togo, pousser un profond « ouf » de soulagement et dire : « Dieu est avec nous, les joueurs ont été des hommes (dans le sens virils)». A-t-on vu, un président d'une fédération si prestigieuse, prononcer de telles phrases dignes d'un footballeur de quartier ?
Cette mentalité de sévir, rien que sévir, a été présente dans le comportement avec les arbitres dont la liste des « punis » s'allonge d'une semaine à l'autre au point que des confrères ont lancé un cri d'alarme en disant que d'ici la fin de la saison, on n'aura plus de référées pour officier les matches de la compétition nationale !
Cette manière de procéder a été encore une fois manifestée après le match Al Ahly – Espérance au Caire avec le communiqué hâtif, rendu public par la FTF « condamnant et dénonçant les incidents provoquées par une minorité des supporters de l'EST ».
La publication du communiqué s'imposait, certes, mais il devait être plus nuancé et comporter les réserves d'usage telle par exemple « en attendant de prendre connaissance de tous les éléments et les résultats de l'enquête ». Pourquoi se condamner d'avance ? En effet, la réalité des faits, vidéos à l'appui, prouvait une autre tournure des incidents. M. Hafsi n'avait pas à condamner si hâtivement les nôtres au moment où ils avaient besoin d'un soutien. Au moins moral. Finalement, ce soutien est venu du président de la République !
Pour terminer, nous retournons au point de départ pour nous interroger : qu'est-ce qui empêche la FTF de convoquer une AG extraordinaire afin de changer les règlements en vigueur ? Apparemment et logiquement, rien. A moins qu'elle se complaise dans ses statuts actuels qui lui permettent de justifier certaines pratiques aberrantes… Noureddine HLAOUI


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