La Société tunisienne de l'électricité et du gaz a envoyé aux rédactions la semaine dernière un communiqué leur demandant de bien vouloir le publier. Dans ce communiqué, il est indiqué que la direction générale de la STEG a donné ses instructions aux unités et districts pour ne pas procéder à la coupure de l'électricité des clients résidentiels qui n'ont pas réglé leurs dernières factures. Un délai supplémentaire (et exceptionnel, précise-t-il), leur est accordé jusqu'au dimanche 21 novembre. De prime abord, le communiqué semble refléter le souci d'une entreprise citoyenne. Il le souligne, d'ailleurs, puisque l'action est inscrite (selon la direction) dans le cadre de la politique de solidarité instaurée par le président de la République. Sauf que voilà, et comme plusieurs peuvent en témoigner, la STEG n'a pas donné une grande marge de manœuvre aux usagers. Les factures en question sont parvenues aux intéressés le 5 du mois de novembre et le dernier délai de paiement est fixé au 12 novembre. Soit exactement sept jours, ou plutôt cinq jours ouvrables. Et ce n'est pas la première fois qu'on accorde un délai aussi court (au milieu du mois) pour le paiement des factures. Sachant que le Tunisien n'a pas vraiment beaucoup de liquidités en cette veille de l'Aïd, il avait bien besoin de cette bouffée d'oxygène : un délai supplémentaire pour payer sa facture. Cette bouffée est présentée comme une action de solidarité, alors que la STEG aurait pu envoyer ses factures quelques jours avant la fin du mois et accorder un délai de paiement de 2-3 semaines afin que les usagers planifient suffisamment à l'avance leur paiement, et ce après avoir touché leur salaire. Le hic, dans tout ça, c'est que la STEG va bientôt envoyer des rappels pour non paiement de factures qui seront taxés de quelques dinars. Cliquer ici pour voir le dessin lié à cet article R.B.H.