Le Conseil du Marché Financier a décidé de suspendre le titre STIP de la cotation à partir du mercredi 8 septembre 2010, et ce, jusqu'à la publication des informations nécessaires à la protection des investisseurs et au bon fonctionnement du marché. La STIP a, en effet, engagé les travaux de contrôle de ses états financiers intermédiaires arrêtés au 30/06/2010 par les commissaires aux comptes. Etant donné la spécificité particulière de l'arrêté des ces états financiers au 30/06/2010 (Restructuration financière de la STIP), les travaux y afférents ont été clôturés au cours du mois de septembre 2010. Le 3 novembre 2010, les informations nécessaires exigées par le CMF ont été publiées par Mohamed Zinelabidine CHERIF (AMC Ernst&Young) et Mohamed Neji HERGLI (Financial Auditing & Consulting), commissaires aux comptes de la STIP (voir notre article à ce sujet). Et depuis, plus rien ! S'il est évident que le CMF a protégé les actionnaires d'une chute brutale de l'action (qui s'est appréciée de 107% cette année), il est anormal que le gendarme de la bourse continue à maintenir la suspension un mois et demi après la publication des informations demandées. Quand bien même ces informations sont négatives et ne présagent rien de bon quant à l'avenir de l'entreprise. Les actionnaires font pression sur leurs intermédiaires pour pouvoir céder leurs actions et les intermédiaires n'ont aucun élément à leur fournir. Selon nos informations, ils ont bien écrit au CMF pour demander des éléments de réponse ou, au moins, une date qu'ils peuvent communiquer à leurs clients. Mais aucune réponse ne leur aurait été donnée par ce CMF, éternel adepte du « chey ma famma » (il n'y a rien), comme le suggère fortement ses initiales. Certains porteurs ont besoin de céder ces actions pour récupérer leur argent, même à perte. Les intermédiaires ont besoin d'avoir une date précise qu'ils peuvent communiquer à leurs clients et planifier leurs actions futures. Une information, même mauvaise, vaut mieux que ce silence ou cette politique de l'autruche qui prévaut depuis trois mois et demi déjà ! N.B.