« Personne n'oubliera que le réveil arabe a commencé en Tunisie » déclare William J. Burns, sous-secrétaire d'Etat américain chargé des affaires politiques, en visite en Tunisie. L'ambassadeur américain Gordon Gray a affirmé lors du point de presse organisé jeudi 24 février 2011, que cette 3ème visite officielle américaine depuis la révolution du 14 janvier est la preuve tangible du soutien indéfectible de son administration au peuple tunisien. William J. Burns en tournée dans la région, a rencontré le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et des représentants de la société civile. Le secrétaire d'Etat a exprimé la volonté américaine d'accompagner la transition politique et économique tunisienne sur le court et le long terme pour en faire un modèle dans la région. Cette période de l'histoire de la Tunisie rappelle celle de l'indépendance, ajoute-t-il, le pays est en proie à plusieurs difficultés mais nous restons confiants quant aux atouts de la Tunisie pour une croissance économique pilier d'une transition démocratique : jeunesse éduquée, main d'œuvre qualifiée, droits de la femme… A cet effet, une délégation d'hommes d'affaires américains visitera la Tunisie à la fin du mois de mars. « Les fondements de l'économie tunisienne sont solides et offrent des perspectives intéressantes pour l'investissement. Le secteur privé jouera un rôle majeur dans l'investissement et le développement de la Tunisie », estime Burns. Les enjeux géopolitiques dans la région ont été, également, évoqués lors de ce point de presse. La situation en Libye sera étudiée pour arrêter une décision commune lors de prochaines rencontres entre l'administration américaine et ses alliés. Une intervention de l'OTAN évoquée par un collègue n'a été ni confirmée ni infirmée par William J. Burns. « L'intégrisme violent » est une menace réelle dans le Maghreb mais ne résistera pas à s'il y a une réponse pertinente aux défis de la société tunisienne, estime le secrétaire d'Etat américain. Le propre des fanatiques religieux est de surfer sur le vide politique sans être en mesure de proposer un agenda concret. Interrogé sur l'appréhension israélienne face au printemps démocratique arabe, William J. Burns déclare qu'« aucun leadership ou régime ne sera protégé ou immunisé contre les aspirations de son peuple à la dignité et à la liberté ». R.S.