Le Conseil d'Administration de la STIP vient de publier un communiqué dans lequel il déclare avoir pris acte de la mise en veilleuse de l'approche d'ouverture du capital de la STIP à des actionnaires de référence privés, à travers une augmentation de capital leur attribuant la majorité. Il a autorisé la Direction générale à négocier avec les banques les meilleures modalités permettant de continuer à agir dans le sens du redressement de la situation de la STIP. Cette mise en veilleuse, indique le conseil d'administration, se justifie par les faits suivants : - Bien que l'approche initiale ait été rationnellement basée sur un double objectif de rentabilité correcte pour l'investisseur potentiel et un désengagement des banques assurant le sauvetage du maximum de leurs créances accrochés sur la STIP ; - Bien que les scenarii proposés contiennent les bases des clauses d'un cahier des charges permettant une transparence totale pour une compétition loyale entre investisseurs potentiels ; Le choix a été fait en 2010 pour une approche vague et ambiguë d'appel à manifestation d'intérêt. En conclusion et en attendant que les choix fondamentaux du pays soient bien définis, le conseil d'administration préconise de continuer l'action de redressement de la situation, qui est sur le bon chemin (selon ses dires), avec l'appui des banques dont la confiance ne cesse d'augmenter (toujours selon les dires des administrateurs). Il préconise également d'affiner les besoins en capital sans préjuger de la nature des investisseurs à solliciter (institutions, privés, Public, bourse …) et de préparer le redimensionnement et la restructuration des dettes de la STIP en concertation avec les banques pour garantir une attractivité pour l'apport en capital. Bon à rappeler, les commissaires aux comptes de l'entreprise soulignent l'existence d'une incertitude significative susceptible de jeter un doute important sur la capacité de la société à poursuivre son activité. La société, indiquent les commissaires, a accusé une perte nette de 15 MDT pour l'exercice clos au 31 décembre 2010, portant les capitaux propres arrêtés à cette date à la somme négative de 92,6 MDT, soit 98,9 MDT en deçà de la moitié du capital social et qu'en conséquence, une Assemblée Générale Extraordinaire devrait être convoquée dans les quatre mois de l'approbation des comptes pour se prononcer, conformément aux dispositions de l'article 388 du Code des Sociétés Commerciales, s'il y a lieu, sur la dissolution anticipée de la société. Le passif exigible était, au 31 décembre 2010, supérieur de 123,3 MDT à l'actif circulant et le passif total supérieur de 92,6 MDT au total de l'actif. Selon le rapport des commissaires aux comptes, qui prennent en considération les dernières décisions du conseil d'administration indiquées ci-dessus, des doutes importants pèsent sur la continuité d'exploitation. L'application des principes comptables généralement admis dans un contexte normal de poursuite des activités concernant notamment l'évaluation des actifs et des passifs pourrait s'avérer inappropriée. R.B.H.