Dans une interview, accordée vendredi 10 juin 2011 à la radio tunisienne Express FM, l'avocat français de l'ancien président Ben Ali, Me Jean-Yves Le Borgne a souligné qu'il « n'est pas concevable aujourd'hui de faire comparaître l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali devant la justice tunisienne. » Il a précisé que l'évolution de la situation depuis janvier a fait que le nom de Ben Ali soit associé au « «mal absolu » et qu'il n'est pas aujourd'hui possible de le faire comparaître en personne devant la justice tunisienne. L'avocat a affirmé qu'il n'y aucun souci politique derrière le procès Ben Ali et que son seul souci est de «garder l'honneur». Me. Le Borgne a, part ailleurs, souligné, en substance, qu'on « devrait se rappeler que l'ancien président avait décidé de quitter le pouvoir à temps et qu'il a eu la sagesse de ne pas insister, ce qui avait épargné au pays ce qu'on voit aujourd'hui sous d'autre cieux » Il a également appelé les Tunisiens à « ne pas cracher sur le passé» en faisant de Ben Ali «un bouc émissaire », selon ses dires. Par ailleurs, l'avocat a affirmé qu'il ne défend que Ben Ali seul et non pas son épouse ou quiconque autre membre de sa famille, niant toutefois être au courant d'une éventuelle séparation du couple. L'avocat s'est également réservé de donner des détails sur les contacts qu'il a eus avec Ben Ali et encore moins sur son état de santé.