Une conférence s'est tenue, vendredi 1er juillet 2011, au Teatro, par le collectif "Lam Echaml" dans laquelle il condamne fortement les agressions de certains de ses membres et d'un groupe d'artistes et de citoyens, le dimanche 26 juin 2011 à l'Afric'Art où des islamistes ont attaqué le la salle de cinéma et ont agressé les organisateurs de "Touche pas à nos créateurs" (lire notre article à ce sujet). Le collectif trouve que ce qui est passé à l'Afric'Art est dangereux et demande la poursuite judicaire des agresseurs. Il veut également que les autorités sécuritaires et judicaires prennent leurs responsabilités pour protéger les citoyens conformément à la loi. Il attire également l'attention de l'opinion publique à la dangerosité de ce qui s'est passé et exprime son engagement à continuer son combat pour des valeurs qui enrichissent la société civile. Il appelle les associations, les partis, les indépendants et les artistes à être éveillé pour contrer toutes les pratiques qui pourraient les éloigner de la réalisation des principes démocratiques. Zeyneb Farhat, directrice du Teatro, a indiqué que ce qui est arrivé à l'Afric'Art n'est pas une première, que d'autres espaces ont déjà été attaqués auparavant notamment El Teatro et l'espace Abdel Ghani Ben Tara. Elle désigne comme responsables de ce qui est arrivé le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Culture : ils doivent assurer la sécurité des citoyens. «La rue est citoyenne, la Tunisie est pour nous tous», explique-t-elle en demandant au citoyens de sortir et de dire «non à la violence et oui à la démocratie». Moufida Belghith, avocate et membre du collectif a, quant à elle, précisé que le Lam Echaml appelle la justice à être ferme. I.N.