Lors de la 26ème rencontre de la cellule de communication du Premier ministère, le ministère de la Défense représenté par le colonel major Mokhtar Ben Nasser a affirmé que le calme est revenu aux frontières tuniso-libyennes depuis le contrôle par les rebelles du point de passage de Ras Jedir. Le flux de réfugiés, par contre, s'est intensifié avec le passage de 10000 réfugiés le 2 septembre et 11000 le 5 septembre. Le colonel major a par ailleurs affirmé que les unités militaires frontalières sont en place et ont été renforcées et que les points de fouille ont par exemple permis aux forces de l'armée d'arrêter le 29 août dernier des Libyens en possession de diverses armes. D'un autre côté, les camps des réfugiés ne comptent plus qu'une dizaine de familles et que plusieurs de ces camps sont complètement vides. Sur le plan de la sécurité intérieure, le colonel major Ben Nasser a évoqué l'intervention des forces armées au cours des troubles sécuritaires survenus ces derniers temps dans certaines régions, telles que Sbeitla, Douz et Jebeniana. Il a affirmé que ces troubles se déclenchaient suite à de simples disputes entre les citoyens et que ces différends dégénéraient pour donner lieu à de vraies confrontations avec l'utilisation d'armes de chasse. Ces violences ont, à titre d'exemple, provoqué la blessure de 54 personnes dans la région de Douz. Ces troubles sont fort heureusement maitrisées actuellement et le calme règne dans ces régions. D'autre part, le colonel major a rappelé les interventions de l'armée pour la sécurisation des prisons, des récoltes ainsi que dans l'extinction des incendies. Il a précisé que les forces armées ont participé à l'extinction de 11 incendies forestiers et qu'elles ont eu recours à l'utilisation des avions et hélicoptères pas moins de 64 fois, sans oublier le rôle de l'armée dans la protection et la sécurisation des centres de vote. Le ministère de la Justice, pour sa part, représenté par Kadhem Zinelabidine, a déclaré lors du même rendez-vous de la cellule de communication que concernant les affaires traduites en justice, selon lesquelles Ben Ali, deux de ses anciens ministres de l'Intérieur ainsi que des hauts responsables des forces de sécurité sous ses ordres sont accusés de meurtres, et les preuves étant établies, ces affaires ont été transférées au tribunal pour le 15 septembre courant. Une autre affaire a été citée par Kadhem Zinelabidine, celle concernant une transaction avec une société étrangère et selon laquelle l'ancien président ainsi que son ministre de l'environnement sont inculpés. Quant à la fameuse affaire dite de «l'aéroport de Carthage», M. Zinelabidine a déclaré que l'affaire sera jugée, le 19 septembre courant.par la Cour d'Appel D.M