«La crise européenne ne touchera en aucun cas les engagements de l'Union européenne envers la Tunisie aussi bien financiers que non financiers, du moins jusqu'en 2013», a affirmé Adrianus Koetsenruijter, ambassadeur, Chef de la délégation européenne en Tunisie, dans une interview accordée à la TAP. M. Koetsenruijter a ajouté que l'UE a besoin actuellement d'élargir ses horizons pour sortir de cette crise.«L'Union a adopté une nouvelle approche plus ambitieuse de sa politique de voisinage, afin d'apporter un soutien plus important aux pays de la région». Il s'est dit convaincu que l'impulsion de la croissance, ne peut se réaliser que grâce à une intégration économique plus large et des facilitations de coopération dont «nos voisins notamment la Tunisie sont les premiers à en bénéficier». Par ailleurs, Adrianus Koetsenruijter a souligné la détermination de l'UE à travailler avec le nouveau gouvernement tunisien issu des élections. «L'UE soutiendra la Tunisie dans la mise en œuvre d'une nouvelle politique de développement économique équitable et créatrice d'emplois et de richesses». «Il est dans l'intérêt de l'UE comme de la Tunisie, d'engager un nouveau dialogue qui cible les différentes composantes de la société tunisienne, progressistes et conservatrices», a indiqué le responsable européen, relevant l'importance pour les deux parties d'édifier «un nouveau partenariat gagnant-gagnant, qui touchera plusieurs aspects culturels et sociaux». Côté finances, l'UE «a déjà accru de manière significative les enveloppes consacrées au soutien de développement dans le pays». Il s'agit de dons d'une valeur d'environ 400 millions d'euros, et de prêts de l'ordre de 3 milliards d'euros, pour la période 2011/2013. Sur le long terme, M. Koetsenruijter plaide pour une plus grande intégration de la Tunisie dans l'espace euro-méditerranéen, au sein de l'union magrébine et dans le continent africain. Une telle intégration, a-t-il expliqué, est autant bénéfique pour la Tunisie que pour l'Europe, elle est la condition nécessaire pour garantir une coopération durable avec l'UE. Revenant sur la situation actuelle en Europe, l'ambassadeur a affirmé que «l'euro reste la meilleure protection de nos pays en temps de crise, c'est dans l'intérêt de tous les pays d'être solidaires pour sortir de la crise, la plus profonde depuis la seconde Guerre Mondiale». «Il y a des décisions à prendre pour améliorer la gestion des dettes dans certains pays, il est primordial de réfléchir et d'agir ensemble pour que l'Europe sorte plus forte de cette crise». TAP