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Chose promise…
Aide européenne à la Tunisie
Publié dans Le Temps le 23 - 12 - 2011

Récemment, ©tefan Füle, Commissaire européen pour l'Elargissement et la Politique européenne de voisinage a promis plus de mobilité des Tunisiens vers l'Europe.
Les aides européennes ne dépassent pas actuellement les 500 millions d'euros.
Le démarrage des négociations autour du statut avancé, sont tributaires de la volonté politique du gouvernement tunisien.
Qui fait courir les Européens pour qu'ils s'intéressent de plus en plus à la Tunisie, alors que l'Europe, elle-même, souffre ces derniers temps d'une crise qui menace son union ? De l'avis de bon nombre d'économistes et même de politiciens, la réponse est et demeure tributaire des résultats et de la valeur des conditions afférentes et des volumes de fonds qui seraient débloqués en faveur d'un pays qui vit une période transitoire difficile et une conjoncture économique qualifiée comme préoccupante. La Tunisie a besoin de financement. Il lui manque des milliards de dollars pour l'année 2011 et 2012. Ces milliards sont, sans doute, difficiles à mobiliser. Le pays serait condamné à couvrir ses besoins en financement par les aides européennes et, surtout, l'endettement. Cette aide que promettent les discours officiels ne dépasse pas un milliard d'euros. Récemment, ©tefan Füle, Commissaire européen pour l'Elargissement et la Politique européenne de voisinage, en a fait le constat. Dans un article publié sur le site de la Délégation européenne en Tunisie, on dit que l'Europe continue à soutenir la Tunisie. Mais, à quel prix ? Pour lui, l'UE ne s'arroge pas le droit d'agir en tant que juge qui donne un prix aux bons partenaires ou une sanction aux mauvais partenaires. Il estime également que le temps est passé d'un soutien indifférencié entre les pays qui font de véritables efforts et ceux qui ne paient aucun crédit à leurs engagements vis-à-vis de leur population et de la Communauté internationale. Il estime que l'Europe va honorer ses engagements envers la Tunisie. Serait-ce juste ? Il affirme certes, que « l'Union européenne a également doublé son assistance financière à la Tunisie, en la portant de 80 à 160 millions d'euros pour l'année 2011. Ce budget a été alloué à des actions en vue de la relance économique, de l'emploi, de l'appui à la compétitivité du secteur des services, de l'appui aux régions défavorisées, ou encore en matière de réforme de la justice, ou de mobilisation d'une assistance technique pour la récupération des avoirs bloqués. A tous ces efforts, vient aussi s'ajouter l'aide humanitaire européenne de 80.5 millions d'euros qui a été mobilisée pour aider la Tunisie à gérer la crise des réfugiés libyens fl.
Promesse de Gascon ?
Avec la montée des courants islamistes dans la région, l'Europe va-t-elle concrétiser son aide dédiée aux pays de la région magrébine ? Avec Ennahda en Tunisie, le Parti de la Justice et du développement (PJD) au Maroc, le Parti Liberté et Justice ainsi que le salafiste El-Nour, annoncés gagnants de la première phase des élections législatives en Egypte, l'Europe se trouve-t-elle condamnée à aider des régimes qu'elle conteste officieusement ? Quel comportement adoptera-t-elle avec ces nouveaux partenaires ? Une chose est sûre. Les nouveaux régimes de ce qu'on appelle souvent « le printemps arabe » ont beaucoup à faire pour relancer leur activité économique, lutter contre la pauvreté, le chômage et les disparités sociales. Une mission qui s'annonce assez rude, si l'on prend en considération leurs conjonctures économiques locales, mais surtout internationale. Leurs besoins sont en effet énormes. D'ailleurs, selon beaucoup d'instances internationales, dont figure la société spécialisée en consulting en intelligence économique, l'agence Geopolicity, les révolutions arabes ont failli coûter plus de 55 milliards de dollars de pertes directes (40 milliards d'euros). Chiffres révisés à la hausse si l'on tient compte des retombées de la conjoncture économique internationale. Face à ce constat, l'Europe a promis de l'aide. Ces promesses étaient annoncées dans le cadre du sommet du G8 tenu à Deauville en mai dernier. L'UE devrait contribuer à hauteur de 1, 2 milliard d'euros en plus des 5,7 milliards déjà prévus. Le fera-t-elle, alors qu'elle se trouve dans une conjoncture financière difficile et qu'elle cherche encore des issues de secours ?
Deux questions à l'Ambassadeur Adrianus Keostenruijter, chef de la délégation européenne à Tunis
Le Temps : L'Europe vit une crise. Serait-ce une menace pour les aides européennes déjà décidées pour la Tunisie ?
Adrianus Koestenruijter : Je ne pense pas. L'Europe s'est engagée à aider la Tunisie sur plusieurs plans à savoir la coopération technique et financière. L'Europe est et demeure le premier partenaire commercial de la Tunisie. Nous allons ainsi continuer notre aide et assistance envers ce pays qui vit une période transitoire un peu difficile mais qui a connu un succès. Tout au long de cette période l'Europe a assisté la Tunisie en mobilisant des fonds pour renforcer les actions de relance économique, de l'emploi, de l'appui à la compétitivité du secteur des services, de l'appui aux régions défavorisées, ou encore en matière de réforme de la justice, ou de mobilisation d'une assistance technique pour la récupération des avoirs bloqués. Notre soutien de la Tunisie a été aussi manifeste lors de la gestion de la crise des réfugiés libyens. Nous allons aussi continuer à renforcer notre aide pour assurer le succès de cette phase transitoire historique.
- Le statut avancé est-il encore à l'ordre de jour ?
• La Tunisie était le premier pays de la rive sud de la méditerranée à signer en 1995, un Accord d'Association avec l'UE, contenant entre autre l'objectif important de l'établissement d'une zone de libre-échange avec l'UE. Nous attendons ainsi les propositions du nouveau gouvernement tunisien ainsi que ses remarques sur le dossier du statu avancé que la Tunisie mérite de l'avoir. Une fois formulées, ces propositions seront étudiées par les experts européens avant de démarrer les négociations de nouveau.
L'Europe se trouve actuellement en crise. Et pourtant, ses chefs affirment qu'elle compte rester le premier donateur dans le monde en matière d'aide au développement et devrait selon ses responsables, veiller à atteindre l'objectif de consacrer 0,7% de son produit national brut (PIB) à l'aide au développement d'ici 2015. Beaucoup de pays seront ainsi concernés par ces aides. La Tunisie en fait partie.


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