Suite à la dépêche TAP et le reportage d'Al Wataniya 1 dans lesquels on indique que la Société de promotion du lac de Tunis (SPLT) (tuniso-saoudienne) est parvenue à récupérer 86 hectares sur un total de 110 hectares de terrains spoliés sous la pression et par la contrainte de la part de Sakher El Materi (lire l'article à ce sujet), et suite à la réaction de l'intéressé, publiée sans trop de précisions vendredi 23 mars 2012 par Mosaïque FM (voir l'article à ce sujet), nous publions, ci-dessous, la traduction intégrale de ce communiqué dont nous avons reçu une copie en langue arabe : «Je ne peux retenir le choc subi suite au flux des informations tendancieuses et erronées dont je fais l'objet depuis la révolution de janvier 2011 et pour lesquelles la chaîne Al Wataniya 1 se trouve, en partie, impliquée. Et si j'ai observé, par le passé, de la retenue et de la patience, en attendant des occasions propices pour mieux préciser plusieurs données réelles et pour démentir les informations erronées qui m'ont touché personnellement, je tiens, cette fois-ci à préciser les données diffusées par la chaîne Al Wataniya 1 dans son journal de 20 heures du mercredi 21 mars 2012 et qu'elle a présentées, indûment, comme étant le recouvrement par la Société du Lac de 48 hectares dont s'est emparé le gendre du président, Sakher El Materi pour le prix de 48 dinars le mètre carré. Dans le souci unique de rétablir la vérité, je précise, d'abord, que le terrain de 48 ha est, jusqu'aujourd'hui, enregistré au nom de la société du Lac, dans le sens où la tractation n'avait pas dépassé le stade de la promesse de vente qui n'a jamais été conclue, sachant que j'ai déjà versé la somme de près de 6 milliards de millimes, comme une avance dans l'attente de l'achèvement de cette promesse de vente. Ensuite, je dois souligner que le terrain en question, dont l'accord conclu porte sur son achat à raison de 48 dinars le m², est un terrain de type « sebkha » et non viabilisé, ce qui nécessitait des dépenses supplémentaires à hauteur de 100 dinars le mètre carré en vue de son aménagement pour abriter un complexe touristique et de loisirs intégré grâce à des investissements colossaux, et ce pour redynamiser les activités dans la banlieue nord de la capitale. D'autre part, je me trouve contraint de préciser, aussi, que lorsque j'ai déposé une offre pour l'acquisition des 48 ha, le président du Conseil d'administration de la société du Lac (de nationalité saoudienne), m'a fait savoir que Abdallah Salah EL Kamel (fils de l'homme d'affaires saoudien Cheikh Salah El Kamel) voulait me rencontrer. Et effectivement, je suis allé le voir dans un hôtel à Genève, en compagnie d'un ami (prêt à témoigner), et là il m'a demandé de devenir mon associé dans ce projet des 48 hectares à hauteur de 50% sous prétexte qu'il avait l'intention de lancer un projet similaire , mais j'ai refusé sa proposition et je lui ai conseillé de présenter une demande pour la réalisation de son projet. Et c'est ce qu'il a fait. Ainsi, Abdallah Salah El Kamel a pu obtenir, effectivement, 30 hectares en plein cœur de Tunis, tout près du Lac pour le coût de 68 dinars le mètre carré, ce qui représente un prix dérisoire au vu de la situation du terrain. Mais malgré cela, personne n'a réclamé la restitution de ce terrain dont la valeur dépasse largement celui que j'ai obtenu, sur les plans du site et du coût. Or, on a insisté sur ma personne dans le but de détourner l'attention des autres par rapport auxquels je n'ai eu aucun privilège. Tout en précisant que je ne peux plus supporter la campagne délibérée et systématique de dénigrement dont je fais l'objet et dont les auteurs en connaissent le secret, je tiens à attirer, avec force, l'attention sur la politique des deux poids, deux mesures, prônée par certaines parties, et qui, en aucun cas, ne peut aboutir à la réalisation de la justice transitionnelle ou à cacher les vérités retentissantes et prouvées, documents à l'appui, dont notamment ce qui s'est passé entre Monsieur Abdallah Salah El Kamel et moi-même lorsqu'il est venu chez moi en compagnie des membres de sa famille. Mais viendra le jour où je révèlerai ce qui s'est passé lors de cette visite s'il me contraint à le faire. Et je demeure convaincu que viendra le jour où le peuple tunisien prendra connaissance de toutes les vérités dans leurs moindres détails et saura, ainsi, l'ampleur des contre-vérités médiatiques diffusées. » (Fin du communiqué, cliquer ici pour lire la version originale en langue arabe) De notre coté, nous avons réussi à en savoir davantage sur cette affaire dans laquelle il y a visiblement plusieurs zones d'ombre non révélées par la société tuniso-saoudienne. Ainsi, on a appris que des représentants des Saoudiens ont pris contact avec un nombre d'hommes d'affaires tunisiens afin de leur vendre la parcelle de terrain en question. Le prix de vente proposé? Cinq cents dinars le m², alors qu'il a été acheté à 68 dinars le m² ! Soit 400% de plus-value! Assurément, après la première information dans laquelle on présente la société comme étant victime des spoliations de l'ancien régime, suite à la réaction de Sakher El Materi et suite à cette information relative à la volonté des Saoudiens de céder ce terrain avec une telle plus-value, la société tuniso-saoudienne gagnerait à communiquer davantage et à indiquer aux autorités et aux Tunisiens ses réelles intentions. Les autorités, de leur côté, devraient également réagir afin de révéler la véritable histoire de cette affaire. Les Saoudiens, qu'ils soient les amis ou non de la Tunisie, ne sont que des hommes d'affaires cherchant à générer des bénéfices en un laps de temps assez court. Que cela ne soit pas fait sur le dos de l'économie tunisienne! Nous y reviendrons.