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Tunisie Les 7 ministres qui mettent des bâtons dans les roues du gouvernement
Publié dans Business News le 04 - 05 - 2012

Cent trente jours après sa formation, le gouvernement de la Troïka continue à promettre monts et merveilles, continue à demander des délais de grâce et continue à fustiger cette opposition des 0,00 % et ces médias qui n'arrêtent pas, selon ses dires, de lui mettre des bâtons dans les roues, voire de comploter contre lui pour le faire chuter.
Or, à bien regarder la marche de cette équipe gouvernementale, on s'aperçoit qu'à part, justement, les promesses de bien faire, d'une croissance de plusieurs points (3 à 4), de plus de cent mille emplois, de centaines de millions de dinars pour les régions, on ne voit rien de concret.
Et au lieu de présenter leurs réalisations en faveur des citoyens, certains ministres semblent être encore en décalage avec leurs fonctions, mettant le pied dans le plat, à maintes reprises, surtout sur le plan de la communication. Ce qui reflète une mauvaise image du gouvernement auprès de l'opinion publique, aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'étranger.
D'où l'impression qui prévaut, non seulement quant au manque d'expérience de ces ministres, censés être de hauts commis de l'Etat alors qu'ils n'ont aucun sens de l'Etat, mais aussi et surtout quant à leur incompétence pour diriger d'aussi hautes charges.
En se basant sur des faits concrets et des déclarations controversées de ces ministres, nous avons dressé une liste de 7 membres de l'équipe de la troïka qui, par leurs comportements «irresponsables», leur ignorance de la chose publique ou leur absence totale du sens de la réserve, s'avèrent être les véritables parties qui desservent Hamadi Jebali et, par voie de conséquence, lui mettent des bâtons dans les roues.
Suite à un sondage qui a touché l'ensemble ou presque des élus de l'ANC, Moez Ben Gharbia a déjà identifié trois de ces ministres à la piètre prestation : Abdelwaheb Maâter, Moncef Ben Salem, et Rafik Abdesselem. Nous en rajoutons quatre.
Rafik Abdesselem, ministre des Affaires étrangères
Il est l'un de ceux qui mettent le plus de bâtons dans les roues à cause de son manque de réserve. Il est le gendre de Rached Ghannouchi et se caractérise par une extraordinaire arrogance et suffisance.
Outre le fait qu'il ironise sur l'opposition la qualifiant, implicitement de «comploteuse», de «poussière» et de «zéro virgule», il a eu l'indélicatesse de dire que Béji Caïd Essebsi était «mort virtuellement», sans oublier son ignorance totale de la géographie de son pays, la Tunisie qui, pour lui, a près de 500 kilomètres seulement, de côtes.
En tant que chef de la diplomatie, il se doit d'être réservé et … diplomate. Il ne l'est point, bien qu'il ait résidé longtemps dans le pays de sa Majesté, et se permet jusqu'à dénigrer ses compatriotes, dans des médias à l'étranger.
Lotfi Zitoun, ministre-conseiller auprès du Chef du gouvernement
Il se caractérise par ses apparitions répétées dans les médias, notamment audiovisuels pour «taper» sur l'opposition et les hommes de médias. Ainsi, c'est lui qui semble être derrière la fuite, savamment dosée, sur l'existence d'un complot «réel» et bien orchestré par des parties appartenant à l'opposition avec la complicité de chancelleries étrangères.
On se rappellera, à ce propos, de ce fameux exclusif d'un journal de la place donnant force détails sur les péripéties dudit complot cherchant à faire chuter le gouvernement. Un complot qui, finalement, n'existait que dans la tête de quelques uns.
C'est encore Lotfi Zitoun qui s'illustre, dans ses interventions par sa «haine» envers les journalistes tout en exprimant sa sympathie pour les salafistes, notamment ceux ayant imposé un sit-in devant le siège de la Télévision nationale, cinquante jours durant. Des sit-inneurs qu'il a le «culot» de remercier et de féliciter!
Alors qu'il est ministre de la République, et en théorie ministre de tous les Tunisiens, il n'arrive toujours pas à ôter son costume partisan d'Ennahdha.
Tout comme Rafik Abdessalem, il a longtemps résidé à Londres et il est réputé pour être le plus fidèle lieutenant de Rached Ghannouchi. Et tout comme Rafik Abdessalem, il se caractérise par son arrogance et sa suffisance.
Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur
Il semble faire des choses positives au sein de son département proprement dit, dont notamment la dernière décision de recruter près de trois mille enseignants universitaires pour la saison prochaine 2012/2013, mais il n'arrête pas de mettre le pied dans le plat pour des questions qui ne sont, nullement, du ressort de son ministère.
Il a trouvé un bouc émissaire en accusant l'ancien gouvernement provisoire de tous les maux dont souffre la Tunisie.
C'est lui, encore, qui a accusé un «pays étranger», sans le nommer et sans preuve, d'être derrière les événements survenus à Bir Ali Ben Khelifa. Et c'est encore lui qui a provoqué la colère des habitants de Sidi Bouzid lorsqu'il a tourné en dérision le fait qu'un citoyen de ce gouvernorat ait menacé de s'immoler par le feu au cas où la demande d'ouverture de deux facultés dans la région n'était pas satisfaite.
Sa gestion calamiteuse et partisane du dossier du niqab de la Faculté de la Manouba a plus qu'embarrassé le gouvernement.
Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses
Il s'est tristement illustré en proposant la création de nouveaux établissements chargés d'émettre des fatwas dans le pays, à l'instar de nombreux pays islamiques. L'objectif étant de décentraliser l'émission des fatwas, jusque-là exclusivement détenue par l'Office national des fatwas tunisien.
Et outre sa tolérance à la venue des nombreux prédicateurs dont le lugubre Wajdi Ghenim qui a suscité une forte controverse dans le pays, M. Khademi, s'est distingué en soutenant un des cadres de son département, le sieur Habib Boussarsar qui a appelé, en public, à la mort de Caïd Essebsi. Jusqu'à aujourd'hui, on ignore encore si ce Boussarsar a écopé ne serait-ce que d'une sanction administrative.
Tarak Dhiab, ministre la Jeunesse et des Sports
La coqueluche, jadis, du football tunisien, catapulté, par la grâce d'Al Jazeera, a été fort éloquent, une seule fois, après un long silence, pour s'en prendre à l'opposition, aux médias et évoquer la théorie du complot, dans une cacophonie indescriptible lors d'un meeting improvisé dans son «fief» espérantiste de Bab Souika. Ce qui lui a valu le prestigieux paronyme «d'ignare».
Le fait qu'il ne soit pas diplômé a été plus ou moins accepté par l'opinion publique, puisqu'on peut être brillant tout en ayant raté sa scolarité, mais M. Dhiab a rapidement montré ses limites politiques, scientifiques et culturelles.
Ne supportant pas les critiques, il a récemment déposé plainte contre notre consœur Akhbar Al Joumhouriya. C'est son plein droit, mais le hic c'est qu'il n'a demandé aucun droit de réponse au journal à qui il réclame cinquante mille dinars de dommages et intérêts pour un article critique, nullement diffamatoire. Un ministre qui cherche de l'argent auprès d'un média, cela est à inscrire dans les annales.
Abdelwahab Maâter, ministre de l'Emploi
Plébiscité comme étant «le plus mauvais ministre» par les élus de la Constituante à cause des tergiversations enregistrées par son département en matière d'emploi, Abdelwahab Maâter se démarque par ses cafouillages et ses propos contradictoires. Un jour, il promet 200 mille emplois, rien qu'en 2012, un autre, il assure qu'il ne peut pas aller au-delà de 100 mille postes avant de se dérober et de dire que la question de l'emploi n'incombe point à son ministère.
Et comme l'emploi, notamment celui des hauts diplômés, est la priorité numéro Un des Tunisiens, il est fort compréhensible que M. Maâter soit l'un des membres bénéficiant des feux des projecteurs.
Interrogé par un hebdomadaire à propos de la nomination de sa fille au cabinet de la ministre de la Femme, il a indiqué que tous les ministres font pareil, justifiant ainsi un népotisme que l'on pensait révolu.
Sihem Badi, ministre de la Femme
Elle s'est distinguée par plusieurs «flops». Après la nomination de la fille d'Abdelwahab Maâter au sein de son cabinet ministériel (qu'elle a fini par limoger quelques semaines plus tard), elle a considéré le «mariage coutumier comme étant une vieille pratique dans la société tunisienne et qu'il s'agit d'une forme d'engagement entre deux personnes s'inscrivant dans le cadre des libertés personnelles» ajoutant que «la femme est libre de choisir la forme d'engagement qui lui convient». Des propos qu'elle a minimisés une semaine plus tard, déclarant que la journaliste les a mal interprétés.
Dans le même temps, Sihem Badi rencontre le prédicateur islamiste controversé, Amr Khaled, qu'elle présente comme un investisseur potentiel en Tunisie. En tant que ministre de la femme, elle n'est pourtant censée rencontrer des investisseurs.
Mme Badi semble, par ailleurs, adorer «faire le ménage au sein de son département» en s'amusant – devant les caméras – à déchirer les photos de l'ancien président, 15 mois après sa chute, tout en chargeant un des employés du ministère, qui la suit, à les jeter dans des poubelles. Sans oublier son fameux voyage au Qatar où elle a accompagné le président provisoire de la République. Pourquoi faire, au fait?! Puisqu'aucun communiqué n'a été publié sur sa mission lors de ce voyage.
Ainsi, de par leurs comportements, dus à l'ignorance ou à l'arrogance, ces 7 ministres - pour ne citer que les plus tristement en vue - ont plutôt desservi le gouvernement auquel ils appartiennent. Comme quoi, on n'est jamais trahi que par les siens. Noureddine HLAOUI


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