Invité par Shems FM mercredi 30 mai 2012, Slim Ben Hmidène, ministre des Domaines de l'Etat est revenu sur la polémique liée à son inscription au barreau l'année dernière qui, selon des sources à l'Ordre des avocats, ne serait pas conforme à la réglementation en vigueur. Le ministre a d'abord rappelé qu'il est titulaire d'un doctorat avec la mention très honorable et les félicitations du jury de l'Université Paris V René Descartes. Il a obtenu son Capa de l'école de formation du barreau à Paris. Il a été avocat à Paris durant une année avant de rentrer à Tunis, après la révolution. Il a alors formulé une demande d'inscription au barreau de Tunis avec une dérogation. La demande de dérogation s'explique, selon lui, par un cas de force majeure puisqu'il ne pouvait pas s'inscrire auparavant (étant réfugié politique) conformément à cette loi qui l'oblige à s'inscrire au barreau avant mai 2010. Cette demande de dérogation a été acceptée, selon lui, mais il n'a rien reçu par écrit, et il n'a pas prêté serment puisqu'il a été nommé ministre, par la suite. Il indique qu'il a été surpris qu'un avocat du RCD (dont il ne cite pas le nom) se soit opposé à cette inscription, «Parce que j'ai une dent contre les RCDistes», affirme M. Ben Hmidène. Il estime que c'est une injustice que de mettre en doute ses diplômes et que c'est une honte pour l'Ordre des avocats d'accepter cette objection si elle existe. Selon Slim Ben Hmidène, l'opération d'inscription au barreau s'était faite en toute légalité et ce serait une injustice si l'objection était acceptée. Il estime par ailleurs qu'il aurait dû être inscrit depuis 1991 et que Ben Ali l'en a empêché. Il attire en outre l'attention sur le fait que son gouvernement est transitoire et que l'on parle actuellement de remaniement. Ainsi, lorsqu'il ne sera plus ministre, il n'aurait plus la possibilité d'exercer sa profession d'avocat si l'Ordre revenait sur son inscription. Auquel cas, il serait amené à s'expatrier de nouveau afin de pouvoir survivre. A lire également : Une enquête contre le ministre Slim Ben Hmidène à l'Ordre des avocats