Nombreux sont les articles qui sont parus depuis hier dans les médias français, suite à l'agression dont a été victime l'élu de la République Française en Tunisie, Jamel Gharbi. Un article intitulé "Tunisie, le fascisme vert à l'offensive", paru aujourd'hui dans le Nouvel Observateur, rédigé par son directeur Laurent Joffrin en est un exemple très éloquent. Laurent Joffrin a critiqué à la fois la réaction française et surtout la passivité du gouvernement tunisien. Qualifiant ladite agression "d'honteuse", M. Joffrin a affirmé que l'incident "appelle autre chose que la mollassonne protestation de forme présentée par les autorités françaises". "L'inertie des forces de l'ordre tunisiennes est une insulte à la République française et un déni de justice à l'égard de cet élu qui est de surcroît un ami historique de la Tunisie". Par ailleurs, et analysant les différents évènements survenus récemment en Tunisie, dont les protagonistes ne sont autres que les salafistes, M. Joffrin a déploré la passivité des autorités tunisiennes. Il a affirmé : "L'apathie de la police de Bizerte reflète celle du gouvernement tunisien tout entier, dominé par le parti islamiste "modéré" Ennahda. Depuis des semaines les gangs de salafistes multiplient les exactions, le gouvernement d'Ennahda n'a opposé à cette offensive que des protestations verbales lénifiantes et hypocrites". N'échappant pas non plus aux sarcasmes de Laurent Joffrin, le président provisoire de la République, Moncef Marzouki a été également critiqué pour son manque de réactivité. M. Joffrin a déclaré à son sujet : "Jusque là considéré comme un démocrate incontestable, le président tunisien Marzouki a balbutié quelques bredouillis apaisants qui ne trompent personne".