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Tunisie - Sélim Ben Abdesselem explique sa démission d'Ettakatol
Publié dans Business News le 14 - 10 - 2012

Le député Sélim Ben Abdesselem a expliqué, dans une lettre postée sur son mur Facebook, les raisons de sa démission d'Ettakatol avec trois de ses collègues, députés du même parti, et quasiment en même temps qu'un nombre important de cadres et militants actifs d'Ettakatol France.
Voici le contenu de sa lettre en intégralité :
« Comme vous l'avez appris par la presse, j'ai décidé avec trois autres collègues maintenant ex-députés d'Ettakatol – Ali Bechrifa, Fatma Gharbi et Selma Mabrouk (dont je vous recommande le statut !) - de quitter le parti sous les couleurs duquel nous avons été élus, ainsi que son groupe parlementaire dont j'étais le vice-président.
J'en profite aussi pour remercier celles et ceux qui m'ont exprimé leur soutien pour cette décision, ainsi que leurs vœux à l'occasion de mes 42 ans, le 10 octobre. Je m'excuse d'ailleurs de ne réagir que quelques jours après, étant donné que j'ai été particulièrement sollicité par les médias durant cette semaine et ceci pratiquement sans temps-morts !
De l'avis de bon nombre d'entre vous, cette décision s'imposait politiquement de longue date au regard de mes critiques souvent très fortes à l'égard de la ligne du parti qui a été le mien et notamment concernant son maintien au sein la troïka au regard du peu d'espace qui lui avait été laissé par le parti dominant ou dont il avait accepté de se contenter (tout comme son partenaire le CPR). Tout cela m'a conduit à plaider durant des mois en faveur d'une sortie du gouvernement. Car si, en effet, le principe de l'entrée dans cette coalition pouvait se justifier au départ, c'était d'abord pour ne pas laisser un parti gouverner seul ou avec des alliés trop dociles.
Mais justement, le manque de fermeté d'Ettakatol et du CPR ont conduit à discréditer cette démarche, en particulier auprès de celles et ceux qui leur avaient fait confiance. Je suis cependant persuadé que si ces deux partis, ou l'un d'entre eux, avaient fait preuve de cette indispensable fermeté chaque fois que cela avait été nécessaire, leur démarche aurait été, non seulement comprise, mais approuvée. Or, tel n'a pas été le cas malgré les nombreux avertissements d'élus, militants et sympathisants.
Si je ne vais pas reprendre là l'explication détaillée des raisons de mon départ, que j'ai eu l'occasion de présenter avec mes collègues dans notre communiqué et lors de nos passages dans les médias, je constate qu'une question revient souvent : pourquoi n'être sorti(s) que maintenant ? Réponse : parce que la politique ne se pratique pas seul. En effet, l'espoir même mince de réformer ce parti de l'intérieur et d'en réorienter la ligne existait chez beaucoup de ses militants, notamment parmi ceux qui m'avaient soutenu tout au long de ma campagne, qui m'avaient demandé de rester et d'y défendre une ligne alternative. D'autres avaient fait le choix de partir sans avoir réussi à créer de réelle alternative à l'extérieur. Durant cette période, j'ai donc fait preuve d'une liberté de ton au sein du parti et d'une certaine autonomie dans mes votes à l'ANC, tout en prenant le temps de discuter avec nos militants et certains de mes collègues députés dont trois sont dernièrement arrivés à la même conclusion que moi. Nous avons donc décidé d'adopter une démarche commune en expliquant les raisons de notre départ à travers un communiqué de presse. A présent, notre priorité est de discuter avec les militants ou anciens militants et sympathisants qui se sentent proches de nos idées et qui souhaitent contribuer à offrir une alternative aux Tunisien(ne)s attaché(e)s à une Tunisie ouverte, tolérante et juste, qui ne devienne ni « la propriété » d'Ennahdha, ni une « machine à laver plus blanc » pour ceux qui auraient été mêlés aux exactions et à la corruption en tout genre de la dictature. C'est pour cette raison que nous avons décidé de siéger en tant que députés indépendants en un premier temps, même si nous nous situons clairement dans l'opposition. Cela dit, « indépendants » ne veut en rien dire « inactifs » ou « isolés » : nous continuerons notre combat de la même manière et nous savons quels sont nos alliés naturels.
Durant cette semaine, nous avons reçu beaucoup de soutiens que nous voyons comme des encouragements à continuer et à concrétiser notre action avec d'autres car nous savons qu'en politique, seul un large rassemblement permet d'être efficaces. Première urgence : le vote de lois importants (ISIE, INRIC) et le débat sur la constitution où tous les démocrates devront savoir unir nos voix, une étape pour laquelle je compte aussi sur mes anciens « camarades » d'Ettakatol et du CPR, nonobstant nos désaccords sur le bilan du gouvernement que j'estime mauvais sur bien des plans, comme sur le maintien au sein de la troïka, qui ont représenté des causes majeures de notre départ avec mes trois collègues.
Sans s'y attarder, je me dois aussi de dire que mes amis démissionnaires et moi avons aussi fait l'objet d'attaques parfois assez basses. Normal et attendu. Comme ma démission ! J'ai d'ailleurs eu l'occasion de confronter mes arguments, jeudi 11 octobre au soir sur Wataniya 2, à ceux de mon ancien « camarade » et toujours ministre de l'actuel gouvernement, Khalil Zaouia (dont le bilan au gouvernement me paraît toutefois honorable, ce que je n'ai pas manqué de rappeler). La vidéo de ce débat sera assez partagée sur Facebook…
Justement, j'allais oublier : cette autre vidéo montrant le « Cheikh Rached » discutant avec de jeunes salafistes « en ami », « parrain », « maître à penser » ou « protecteur », en les encourageant à s'imposer dans la société et en dévoilant le projet d'Ennahdha de rendre progressivement « plus sûres » l'administration, la police et l'armée et de mettre au pas l'information ! Si hier encore, on ne pouvait accuser sans preuve malgré de forts soupçons en ce sens, cela doit maintenant sonner comme un appel à l'unité de toutes les forces démocratiques dans l'objectif de faire face à un ennemi commun dont il est maintenant prouvé que le projet est d'installer une dictature islamiste en Tunisie !
Cela met aussi face à leurs responsabilités les partenaires d'Ennahdha au gouvernement, voire même ceux qui, au sein de ce mouvement, se considèrent comme des démocrates. En effet, les explications du « Cheikh » quant à son objectif de « calmer » ces salafistes qui lui rappellent sa jeunesse ont bien peu l'apparence de la sincérité (notamment au vu du résultat !), ceci après son aveu bien tardif sur l'authenticité de la vidéo et les multiples versions contradictoires des cadres d'Ennahdha à ce propos (des gens qui craignent Dieu et qui ne mentent pas, paraît-il ?).
Une chose prête toutefois à sourire : lorsque certains s'interrogent sur le moment de sortie de cette vidéo afin d'éluder le débat sur son contenu... Un peu comme lorsque la direction de mon ancien parti cherche à focaliser l'attention sur le moment « choisi » de notre départ afin d'éviter le débat sur ses causes... Mais tout cela est maintenant du passé et c'est l'avenir qui importe : pour le coup, c'est à nous, les démocrates, de savoir minimiser nos différences et de serrer les rangs pour éviter que la Tunisie ne tombe sous la coupe de ceux qui rêvent d'y installer un parti-Etat, comme tel fut le cas sous la dictature, mais avec maintenant un nouveau « style » qui prétendrait disposer de la caution divine.


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