En réaction à la menace des professionnels du secteur laitier d'arrêter toute activité si les prix ne sont pas revus , le ministre de l'Agriculture, Mohamed Ben Salem, a indiqué que l'application de la décision d'augmenter les prix du lait sera activée «dans les plus brefs délais et probablement avant le 4 novembre», insistant sur le fait que «le retard dans cette affaire n'incombe pas au ministère de l'Agriculture ». Le porte-parole du ministère du Commerce a indiqué à Mosaïque Fm que cette hausse des prix à la vente sera de 90 millimes. Pour sa part, le directeur général des industries alimentaires, Noureddine Agrebi, a fait valoir que «malgré la disponibilité d'un stock régulateur de 13 millions de litres de lait et d'une production quotidienne estimée à 1,1 million de litres, l'importation de 5 millions de litres de lait est, aujourd'hui, nécessaire pour réguler le marché en pénurie», a rapporté la TAP. Rappelons que Mohamed Ben Salem avait déjà annoncé le 4 octobre dernier que le prix du litre de lait augmentera de plus de 100 millimes «pour le bien de l'agriculteur et du consommateur», expliquant que les intérêts des deux parties ne sont pas contradictoires car si l'Etat n'augmente pas les prix cette année, la hausse sera plus importante l'année prochaine : «Il y aura de la contrebande et des abattages de troupeaux qui conduiront, à moyen terme, à des défaillances dans l'alimentation du marché en lait, obligeant l'Etat à recourir à l'importation à des prix encore plus élevés».