Edmond Panariti, président du Comité des ministres du Conseil de l'Europe et ministre des Affaires étrangères de l'Albanie, Jean-Claude Mignon, président de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation (APCE), et Gianni Buquicchio, président de la commission de Venise ont accompli une visite officielle en Tunisie les 29 et 30 octobre 2012. Au cours de cette visite, les représentants du Conseil de l'Europe ont rencontré le président de la République, le chef du gouvernement, le Président de l'ANC, le ministre des Affaires étrangères ainsi que des représentants de partis politiques et des organisations non gouvernementales (ONG). Visant à marquer un appui politique fort à la coopération avec la Tunisie, le Conseil de l'Europe a appelé les autorités tunisiennes à mener de l'avant la réforme constitutionnelle en cours «de manière à asseoir solidement les fondements d'une société démocratique et pluraliste, respectueuse des droits et libertés de chacun» tout en encourageant la mise en place «d'autorités indépendantes sur les questions essentielles que sont la justice et des médias». M. Mignon a affirmé lors de la conférence de presse organisée le 30 octobre que le rôle du Conseil de l'Europe s'apparente à une sorte de «diplomatie parlementaire, une caisse de résonance et une conscience qui lutte pour les droits de l'Homme ». Il a ajouté : « Notre mission est délicate, car nos rapports et recommandations ne plaisent pas toujours!». Il a, également, affirmé avoir besoin des médias pour être relayés, pour communiquer, dénoncer … ». Il a tout de même précisé qu'à l'issue des rencontres faites avec les hauts responsables de l'Etat tunisien, il reste optimiste et confiant quant à l'avenir de la Tunisie. M. Buquicchio, de son côté, a affirmé que le Conseil de l'Europe continuera à apporter son expertise pour le parachèvement du projet de constitution et également lors des étapes importantes qui suivront son adoption. Se référant aux élections, il a fait part de la disponibilité du Conseil de l'Europe pour partager son expérience en matière de loi électorale et la mise en place de l'instance indépendante en charge des élections.