Moez Ben Gharbia, journaliste et animateur sur la chaîne Ettounsiya, a été invité dans l'émission Midi Show de Mosaïque FM, aujourd'hui lundi 26 novembre 2012, afin de revenir sur l'émission qui a créé une grande polémique avant même sa diffusion, celle de l'interview avec Slim Chiboub, gendre de l'ancien président. Tout en précisant que la fameuse interview sera diffusée ce soir, Moez Ben Gharbia a déclaré que l'émission comprendra une première partie enregistrée et une deuxième qui sera animée en direct. Selon M. Ben Gharbia, il s'agit d'une émission banale et ordinaire. Sauf que certaines parties l'ont délibérément amplifiée. Citant les exemples de l'interview de Ben Ali via son avocat, interview faite par le journal écrit Attounissia, ou encore l'exemple de la vente libre et publique du livre de Leila Ben Ali, il a démontré que l'interview en soi n'est pas importante, mais que le problème provient visiblement du fait qu'elle émane de la chaîne de télé Ettounsiya. Revenant sur les déclarations virulentes de certaines personnalités politiques telles que Khelil Zaouia contre la diffusion de cette émission, il a affirmé : « Au ministre des Affaires sociales qui qualifie l'émission "d'insulte aux martyrs de la révolution", je réponds, cessez vos mensonges, arrêtez de vous servir de la révolution!». Evoquant ses éventuels rapports avec Kamel Letaïef, il a affirmé que compte tenu de sa célébrité, le site qui a publié la liste nominative des proches de Letaïef s'est servi de son nom pour se faire vendre, en le citant alors qu'il n'avait émis que 4 appels pour joindre cet homme d'affaires pendant une année et demie, un nombre d'appels négligeable notamment pour un journaliste. Ensuite répondant aux accusations à son encontre concernant un enrichissement douteux, Moez Ben Gharbia a attesté que les rumeurs sont infondées, citant les études qu'il a faites et les projets qu'il a montés. Quant à sa photo-souvenir avec Ben Ali, il a affirmé que la photo était prise quand il avait demandé à rencontrer Ben Ali à cause de la censure de trois épisodes de son émission juridique « El Hak Mâak ». Il a également précisé que la prise de photo était de coutume pour toutes les visites présidentielles et que même Rached Ghannouchi, Néjib Chebbi ou encore Moncef Marzouki en disposent. «Je ne me prétends pas révolutionnaire, ni militant, je n'ai fait que mon travail de recueillir un témoignage qui ne se substitue guère à la justice. Donner la parole aux anciens symboles rentre dans le cadre de la justice transitionnelle. C'est d'ailleurs ce qu'affirme Samir Dilou, lui-même. Sinon, on n'a qu'à installer un tribunal populaire, des échafauds, couper les pieds et mains et décapiter les coupables !», a-t-il ajouté dans une pointe de dépit et de colère.